Vampires
Le cureton a les dents longues
Des choses gentilles à dire sur ce film
Film de vampires mâtiné de western. C’est ce que John Carpenter avait en tête au moment d’accepter de tourner Vampires. Est-ce ce qu’il en ressort ? Oui... Sachant bien entendu que, sans avoir autant de chapelles que le métal, le western peut ratisser large.
Vampires est de ces westerns qui suent la virilité par tous les pores de la peau, soirées putes presque saloon dans l’esprit, âpreté d’un environnement écrasant et références au gourdin. Vampires est de ces westerns où les héros frisent plus que gentiment avec l’immoralité parce que l’époque et le désert dans lequel ils évoluent ne leur laisse passe pas d’autres choix... Vampires est de ces westerns où le héros en niveaux de gris doit avoir un sacré charisme face au badguy imposant en diable. Vampires est de ces westerns où les vieux amis prennent à la fin des trajectoires opposées.
Et Vampires a pour lui de porter la patte de Carpenter. Sans être un de ces meilleurs, et loin de là, le film en porte dans l’esthétique, le montage, les thématiques toute l’essence. Il faut le reconnaître, certaines lignes de dialogues sont crétines, la séquence de sauvetage de Jack (James Woods) est clownesque quant à l’affrontement final, il manque clairement de panache : Valek (Thomas Ian Griffith) s’empale juste connement sur une croix sacrée... Malgré tout l’ensemble fonctionne. Ni lourdeur, ni dérives. Juste une histoire de héros qui ne sont pas des héros, qui se comportent comme des connards parce que c’est la seule chose à faire.