Un quartier totalement wouf !
J’ai mal à mon DolphTitre original (ou alternatif) : Pups Alone

Des choses gentilles à dire sur ce film
Oh un film avec des chiens qui parlent chic, chic, chic, et avec Dolph Lundgren, en plus. Voilà qui fait rêver... Pourtant on le sait qu’au final ce sera à nouveau douloureux, et juste douloureux, et qu’on finira au bar, les yeux dans le vide, à enchaîner les double whisky sans glace qu’on videra cul sec les uns après les autres jusqu’à dire « Laisse la bouteille Ju, laisse la bouteille » ; puis jusqu’à se faire entendre dire « Non t’as assez bu, rentre chez toi » ; et jusqu’à louper sa sortie en emportant les tabourets du mollet et en hurlant sur tous ceux qui auraient la malchance de croiser son regard « Tu te crois meilleur que moi, tu sais rien de moi, tu la fermes !? ». Oui on le sait tout ça... Un quartier totalement wouf !, un beau titre pour une belle déception.
Pourtant, il y a bien tout ce qui fait d’un film mettant en scène des chiens (qui parlent) un petit plaisir malsain, du chien qui met sa patte devant les yeux pour accentuer subtilement un effet comique, du pet bien gras, du comédien de doublage qui en fait des caisses et du personnage benêt qui fait de lourdes chutes... il y a aussi tout ce qui fait un parfait film familial : relation basique du parent veuf avec son enfant qui aimerait bien qu’il se recase, caricature bien lourdingue d’inventeur distrait, personnage benêt qui fait de lourdes chutes... Sans compter la coloration rouge et blanche, le son des grelots et des bouts de narration vaguement pop-up. Parce que oui, c’est aussi un film de Noël. Un quartier totalement wouf ! coche à peu près toutes les cases.
Le problème, c’est que malgré cette surenchère qui inclut pourtant aussi une bonne dose de Maman-j’ai-raté-l’avion-sploitation (eh ouais Pups Alone en VO) mais aussi un casting qui va de Dolph Lundgren, donc, à Danny Trejo en passant par Jerry O’Connell, Keith David et Rob Schneider, eh bien on peine finalement à dépasser le niveau téléfilm. Du genre qui se suit tout en bricolant sur un coin de table, parce que quand-même, on se fait un peu chier. La réalisation de Alex-pose-cette-caméra-nom-de-dieu-Merkin peut être parfois pénible ; le travail du compositeur, Bobby Tahouri, n’est pas mauvais mais, comme souvent dans les productions de ce type, omniprésent. Bref faut aimer. Et même quand on aime, faut se forcer un peu.
Que reste-t-il alors, en dehors des gourmandises habituelles type comédien qui porte un carton ostensiblement vide, flics qui comptent parmi les moins crédibles de l’histoire du cinéma ou passages tendrement crétins (ici le grand-père qui explique avec philosophie, assis sur un banc public, le comportement de son fils au chien)... Bin, il reste un Dolph plus bonne pâte que jamais qui se retrouve à porter des bigoudis dans l’intimité de sa chambre d’hôtel, qui poursuit des chiens en rampant dans des tunnels en plastique sur fond de Strauss (le film se démarque par un abus abominable de standards de la musique classique soit dit en passant) et qui pique une crise de nerf lors d’une scène truffée de faux raccords (de loin le meilleur moment du film). De quoi aller au bar boire un coup à la santé du bonhomme, il le mérite.
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Attention, parmi ces 100 ingrédients, seuls 50 figurent dans la recette de ce film (sur les 58repérés par l'équipe d'Incredulos Vultus) ; ce qui veut dire que 50 ingrédients de cette liste ne se trouvent pas dans ce film.
Personnage > Agissement
Des pieux surgissants d’un fourré, des cartouches coincées dans les marches d’un escalier, des bombes à base de four à micro-ondes, etc., l’inventivité des héroïnes et des héros est sans limite.
Pleine en plus. Ces gens n’ont aucun savoir vivre.
« Attends ! Quand on y va à trois, on y va à trois ? Ou bien on compte jusqu’à trois et puis on y va ? »
Bonus de 5 pts si un des hommes au cœur de cette rivalité croise les bras de frustration/colère/mécontentement.
Le personnage, soit en public, soit en privé, se lance dans un acte de contrition : il regrette tellement certains de ces actes passés.
Et par extension, tous les usages quotidiens rendus possibles par un miroir.
& variantes : une vidéo de famille.
Peut lui parler.
Parce que tuer une personne ou lui foutre une raclée n’est pas suffisant, il faut aussi se faire plaisir en lâchant une répartie cinglante, spirituelle ou humiliante.
Personnage > Caractéristique
& variantes : son mari, son fils, sa mère, etc.
Un peu comme Data dans les Goonies ou Wayne Szalinski dans Chérie, j’ai rétréci les gosses.
Dans la plupart des cas, les inventions sont plus porteuses de gags que de progrès (complexification d’objet déjà existant) ou soulignent l’ingéniosité du personnage.
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage secondaire
& assimilé : fidèle destrier, chaton sauvage, dragon rigolard, extra-terrestre... Qu’il soit gourmand, lourdingue ou paresseux, c’est sa loyauté qui le caractérise avant tout.
Petit bonus : s’il ne partage pas la même langue que le héros qu’il accompagne, tous les deux s’entendent quand même à la perfection.
Personnage surtout présent dans les films pour la jeunesse.
Réalisation
Autrement dit jumpscares et screamers : des effets aujourd’hui un peu trop faciles du cinéma de frissons.
À l’adresse du spectateur. Direct. Sans vaseline ni repas aux chandelles.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Un des pires éléments cinématographique. À égalité avec les clowns et les poupons en faïence.
Parle de manière saccadée ou sur un ton monocorde. Mais en tout cas parle beaucoup.
S’exprime, se comporte et raisonne comme un humain -ou du moins un scénariste/dialoguiste paresseux- tout en soulignant bien qu’elle ne ressent rien parce que c’est un robot et ça, ça la rend très très triste.
Réalisation > Audio
Parce qu’un vaisseau spatial sans alarme c’est une France sans fromages.
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
& variantes : les micros sont restés ouverts, conversation de toilettes de lieux publics, etc.
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
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58 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
-
? | Pique une crise de nerf
-
Bagarre | Fabrique des pièges artisanaux
-
Compte jusqu’à trois (ou cinq)
-
Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine
-
Regrette
-
Souvenirs | Regarde (avec tristesse/nostalgie) une photo de sa femme/son mari/sa fille/son fils
-
Stylé | Balance une petite phrase avant de tuer une personne (ou après)
-
Stylé | Ponctue ses phrases par un mot étranger
-
Tension | Espionne ses voisin·es
Personnage > Caractéristique
-
Blues | Sa femme, sa fille sa mère ou sa sœur est morte
-
Créateur ou créatrice d’inventions farfelues
- Interprétation | En fait des caisses
- Super pouvoir | Enfant plus responsable que ses parents
Personnage > Citation
- Déclare | « Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz... »
-
Défie | « Viens me chercher ! »
- Exprime du soulagement | « Bingo ! »
-
Interpelle | « Wo-wo-wo-wo-wo ! »
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage secondaire
Réalisation
- Grammaire | Passage musical
-
Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
- Technique | Faux raccord impardonnable
- Technique | Travelling circulaire inutile
-
Woosh | Mise en scène
Réalisation > Accessoire et compagnie
-
Intelligence artificielle (de vaisseau)/interface | a une voix robotique/monocorde
-
Intelligence artificielle/interface : sens de la vis
Réalisation > Audio
-
Bruit exagéré | Accessoire
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
-
Bruit exagéré | Les épées/cannes/flèches/lances font woosh/cling
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Bruit générique | Chat
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Bruit générique | Verre cassé
- Musique | Classique
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Musique | Pouet-pouet
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Voix off | Pensées de personnage
Scénario > Blague, gag et quiproquo
- Calembour
- Chien qui saccage un intérieur (gag)
- Chute forcée de personnage due à sa propre maladresse
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Coup dans les couilles (gag)
- Gag cartoonesque
- Gag cartoonesque | Glisse sur un jouet/des billes/des bonbons et se pète la ruche
- Gag cartoonesque | Projeté·e exagérément loin/ébouriffé.e sous l’effet d’une décharge électrique
-
Gag reposant sur un handicap physique
-
Pipi, caca, prout
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
-
Amour au premier regard
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Introduction forcée d’un élément dont on sait d’avance qu’il servira plus tard
Scénario > Situation
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Agissement | Conversation privée entendue à l’insu des personnes qui parlent
-
Bagarre | Préparation avant une bataille
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
- Accessoire | Gaspillage alimentaire
- Pièges artisanaux qui seront tous montrés en action, et qui fonctionnent tous sans anicroche
- Scientifiquement non prouvé | Physique des matériaux soumise à rude épreuve
- Trop con·ne | Ces gens font des trucs complètement con