UFO Sweden
Allô à l’OVNI, allô soleil grisDes choses gentilles à dire sur ce film
Sur le papier, UFO Sweden avec son petit drame familial, son groupe de chasseurs d’ovnis et ses mystères inexpliqués, ça sent plutôt bon pour peu qu’on ait des affinités avec la chose (et qu’on arrive à passer outre les déceptions plutôt nombreuses qu’elle génère)... à l’écran, ça se confirme : sans être un grand film, UFO Sweden propose un divertissement familial très honnête, propre en termes de réalisation, assez touchant, classique dans l’ensemble mais parfois assez surprenant.
UFO Sweden est d’abord une réussite pour ce qui est de son ambiance. Si le choix de poser le récit dans les années 1990 peut apparaître racoleur façon 1990 is the new 1980 dans la lignée des œillades aux nostalgiques post Stranger Things, on se rend rapidement compte que ça va plus loin. Cet ancrage n’est pas gratuit mais s’appuie plutôt sur le regain d’intérêt pour la thématique extra-terrestre qu’a pu vivre l’Europe à cette époque avec en vrac : diffusion de The X-files, l’autopsie du petit bonhomme de Roswell (diffusion en prime time en France notamment), recrudescence de cas d’observation ou du moins médiatisation plus large (vague belge)... Le terreau est fertile pour planter le décor de UFO Sweden. Le réalisateur Victor Danell insistera donc plus sur un type d’équipements, de décors, de profils, que sur une esthétique 1990 qui pourrait être vendeuse. Pas de fluo. Et pas de référence facile.
Une carte que sortait (un peu) trop facilement J. J. Abrams dans Super 8 avec lequel UFO Sweden partage une lointaine mais certaine parenté dans ses thématiques et le ton employé. Le film suit le parcours de Denise (Inez Dahl Torhaug), une adolescente rebelle ballotée d’une famille d’accueil à l’autre depuis la disparition étrange de son père, qui rejoint une association de recherche sur les phénomènes paranormaux afin de pouvoir éclaircir ce mystère.
Au-delà de l’aspect science-fictionnel du récit, aussi bien mené que correctement emballé avec des moyens pas si gros que ça, ce à quoi vont s’attacher Jimmy Nivrén Olsson au scénario et Victor Danell à la réalisation reste essentiellement le parcours de l’héroïne et sa relation à son père disparu ainsi qu’à la figure paternelle que représente son ancien ami chasseur d’ovnis. Les personnages principaux sont dans l’ensemble plutôt bien écrits, même si certains auraient demandé à être approfondis ne serait-ce que pour éviter l’écueil de la ficelle scénaristique un peu trop voyante, et ils apportent un peu de folie douce à un récit qui autrement apparaitrait comme trop lisse.
Malgré ses défauts (un côté malgré tout assez sage, pas mal de facilités et de raccourcis propres le plus souvent aux productions destinées à la jeunesse, quelques personnages posés de manière superficielle...), UFO Sweden s’avère plutôt rafraîchissant dans le genre.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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