The Rocking Horsemen
Ce temps que les moins de 15 ans ne peuvent pas connaître
Des choses gentilles à dire sur ce film
The Rocking Horsemen dégage dès ses premières minutes, un petit parfum de nostalgie plutôt agréable. Pas de sépia, pas de c’était mieux avant, juste la description somme toute intemporelle des années lycée, fugaces et pourtant bien remplies... Une petite lucarne où tout semble possible malgré les contre-exemples, malgré les limites géographiques ou sociales et malgré les séparations qui se profilent avec la fin des cours.
Ces petits riens, The Rocking Horsemen les dépeint bien, entre autres parce que les personnages, que ce soit Takeyoshi (Yasufumi Hayashi), fasciné par la chanson Pipeline de The Ventures entendue à la radio, qui a décidé de monter son groupe de rock, ou ceux qui l’ont rejoint, n’ont pas d’autre ambition que de jouer et jouer bien. Et qu’aucun des personnages, de ce que l’on en sait, n’a connu de destinée exceptionnelle. Le narrateur, Takeyoshi adulte, n’insiste jamais beaucoup sur ce qui suivra cette période, parce que ce n’est pas le sujet. Ce qui est mis en avant, c’est l’envie voire le besoin de jouer, de vivre quelque chose à part avant de s’exiler à la capitale, de devenir moine ou poissonnier...
Parfois inégal dans son traitement, Nobuhiko Obayashi propose néanmoins une mise en scène assez pêchue, avec de-ci, de-là, quelques délires ou des apartés inattendus de la part du personnage principal... ce sont ses souvenirs après tout. Sans frôler ce qu’il a pu faire avec Hausu, parce que c’est pas le sujet, on sent par ces petites touches inattendues, la volonté, chez Nobuhiko Obayashi, de secouer un peu les choses... Plus qu’un artifice de mise en scène, tout ça correspond plutôt bien au sujet du film, la jeunesse des années 1960.