The Burning Buddha Man

Force rouge, force bleue, force zen
Suite au vol d’une statue sacrée de Bouddha confiée à la garde de ses parents, qui y laissent leur vie, Beniko, une jeune lycéenne de Kyoto, part en quête de justice et de vengeance au cœur d’un complot cauchemardesque.

Titre original (ou alternatif) : 燃える仏像人間
source synopsis et images : Yoshimoto Creative Agency
Fiche créée le 22 décembre 2023 et mise à jour le 7 janvier 2024

Des choses gentilles à dire sur ce film

C’est fou ce qu’on obtient parfois en mettant tout un tas de trucs dans un sac en papier et en secouant très fort. Bon parfois on obtient de la merde... mais d’autres fois, eh bien, on obtient The Burning Buddha Man, une petite pépite d’animation barrée, pas forcément facile d’accès mais fabuleuse, où se mêlent allégrement body horror, super sentai, tradition bouddhiste et accessoirement le papier du sac qui a servi à tout mélanger.
En effet, The Burning Buddha Man repose sur la technique du gekimation dont Ujicha s’est fait une spécialité. Héritée du kamishibai, théâtre de papier japonais qui consiste à raconter des histoires en faisant défiler des illustrations, la gekimation consiste à filmer les silhouettes déplacées à la main comme des marionnettes dans des décors miniatures. L’ouverture de The Burning Buddha Man présente d’ailleurs le principe, un personnage féminin s’installe à une table et met en place le décor et prépare les personnages qui vont évoluer devant l’objectif. La caméra pourra en complément appuyer le déroulement du récit par le biais du mouvement ou des jeux de profondeurs de champ. Ujicha a passé trois ans à bosser sur sa table de cuisine pour la création de ce premier long métrage.
L’animation apparaît alors à la fois comme statique (les dessins des personnages ne bougent pas) et saccadée (l’animation à la main des silhouettes), sans pour autant que le récit en pâtisse. De fait, on se trouve rapidement immergé dans ce récit initiatique, qui aborde autant le désir de vengeance que la recherche de l’illumination face à la quête malsaine de puissance et de l’illumination forcée, aussi par la spécificité de l’animation lui insuffle un côté bien nerveux, bien viscéral, proche de certaines des œuvres les plus emblématiques de Shinya Tsukamoto.
Si sur le fond, il est possible, pour le public non familiarisé avec le bouddhisme, d’éprouver une certaine frustration à l’idée de ne peut-être pas avoir toutes les clés de compréhension (peut-être, parce qu’après tout peut-être s’imagine-t-on une symbolique qui n’est pas nécessairement), sur la forme, en revanche, c’est un feu d’artifice primaire de bastons inattendues, de fusions délirantes d’être humains et de statues de bouddhas, de fusions de fusions très sentai, de régurgitations, de passages interdimensionnels en forme d’anus, etc.
Les amateurs d’animation, même s’il n’y adhèrent pas, y trouveront quand-même forcément leur compte.



Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...


Consulter les 26 ingrédients de ce film

Personnage > Agissement

Personnage > Caractéristique

Personnage > Citation

Personnage > Héros ou héroïne

Personnage > Méchante

Réalisation

Réalisation > Accessoire et compagnie

Réalisation > Audio

Réalisation > Surprise !

Scénario > Contexte spatio-temporel

Scénario > Dialogue

Scénario > Élément

Scénario > Ficelle scénaristique

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Thème > Testostérone

    Ce film ne contient aucune mort


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