Terreur à domicile
The beast withinTitre original (ou alternatif) : Of Unknown Origin ; D’origine inconnue
Des choses gentilles à dire sur ce film
Actualisation de Moby Dick au cours duquel un homme se frite contre un rat aussi gigantesque qu’hargneux au sein même de son chez lui en plein cœur d’un océan de béton et de verre, Terreur à domicile verse autant dans le fantastique/horreur domestique et urbain que dans le thriller psychologique mâtiné de satire.
Le début du film s’inscrit clairement dans le fantastique. Et ça part vite, à peine sa femme partie avec leur fils à cinq minutes du début du film, voilà Bart Hughes (Peter Weller) seul et vulnérable, confronté à des phénomènes inquiétants... l’ombre fugace qu’aperçoivent les spectateurs et spectatrices dans le reflet du grille pain les oriente vers le fantastique, tandis que Bart voit les tuiles se multiplier. C’est, paradoxalement, à mesure que la menace se précise que Bart va sombrer dans la folie.
Si l’on continue régulièrement à observer un petit truc qui bouge ici ou là dans un coin de l’écran ou assister à des scènes de tension qui voient les contours de la bestiole se dessiner sous les couvertures, le plus marquant est, à mesure que le film avance, les séquences de dégringolade voire de régression et de pétages de plombs qu’enchaîne le protagoniste : séance de le saviez-vous sur les rats au cours d’un dîner mondain, tabassage de plafond à coup d’exemplaire de Moby Dick à l’attention de sa némesis en train de crapahuter, kidnapping de chat, démission psychologique et progressive de son boulot de banquier (la séquence où il évolue parmi les gens qui ne sont rien après les avoir régulièrement observés depuis les fenêtres de son bureau est superbe) et ce jusqu’au saccage final de la maison qu’il semblait adorer plus que sa famille à coups de batte de baseball customisée avec des clous et des pièges à rats. Et plus le self-made man s’enfonce dans la sauvagerie, plus il semble recouvrer une certaine forme d’humanité.
Fondamentale, la performance de Peter Weller maintient ce qu’il faut de tension et de frénésie... et fait presque oublier le rat, qui dans les premières versions du projet devait être invisible, et qui, après les demandes répétées des producteurs, s’est retrouvé dans le film sous la forme de stock-shots, de marionnettes et de tout ce qu’il est possible de faire pour lui donner une taille totalement aléatoire et un air ridicule.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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