Swing girls
Sailor suit and saxophoneTitre original (ou alternatif) : スウィングガールズ
Des choses gentilles à dire sur ce film
Classique dans son déroulé, Swing girls n’en demeure pas moins un petit film des plus rafraîchissants doublé d’un modèle d’équilibre.
Aucun bloc narratif que ce soit l’exposition des personnages, les passages obligés que sont les séquences d’entraînement, le faux-départ, les moments de doute... n’empiète trop sur l’autre. L’exercice est d’ailleurs si bien maîtrisé que ce traditionnel écueil du concert final qui vient magnifier le chemin parcouru par les personnages et qui, souvent trop long, laisse le film sur une mauvaise note plutôt que sur l’effet d’apothéose voulu, passe ici, tout seul. L’ensemble est fluide. Le temps qui passe et les échéances passent tout simplement par le chant des criquets ou l’arrivée de la neige sans qu’aucune incrustation ou élément de dialogue un peu trop appuyé ne soit nécessaire. Et cet équilibre, les personnages n’y sont non plus pas étrangers.
S’ils sont assez stéréotypés dans l’ensemble, leur caractérisation ne trahit à aucun moment une facilité d’écriture. Bien au contraire, ils sont garants d’une certaine lisibilité en termes de narration (bien aidée par une photo impeccable), d’autant que les personnages restent suffisamment bien construits pour être attachants ; leurs traits simples et généraux permettant aux spectateurs de s’y identifier, ou d’y reconnaître quelqu’un de son entourage. Mais au-delà de générer une certaine forme d’empathie, le fait d’avoir une pimbêche de tête, une boulotte rigolote ou une intello timide et discrète, par exemple, permet aussi de jouer sur les attentes et à l’occasion de prendre les personnages (et les spectateurs) à rebours (mention spéciale au professeur de mathématiques). La mécanique du gag déployée dans Swing girls, pour être discrète, n’en est pas moins redoutable.
Et c’est la vraie force de Swing Girls : les ruptures s’opèrent régulièrement dans le film, y compris formellement. Mais à chaque fois juste un peu. Sans mise en péril de la structure. Dans cet écrin de douceur et de bon esprit (dans le bon sens du terme), une simple chute à vélo assez cartoonesque en soi, devient, hilarante, quant à la séquence de poursuite assez inattendue impliquant les héroïnes et un sanglier, montée à partir de faux arrêts sur image dans le style du faux roman photo des Nuls, son côté délirant ne dépareille pas pour autant avec l’ensemble du film.
Bref, c’est maîtrisé, c’est ciselé, c’est pétillant, c’est drôle, ça fait du bien à la tête quoi.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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