Surf Ninjas
Sous les yoko-geri la plageTitre original (ou alternatif) : Les Fous du surf ninjas
C’était chouette de le voir une fois | |
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2
regards incrédules
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Des choses gentilles à dire sur ce film
Gros plaisir régressif dont on se dit putain c’est con que je l’ai pas découvert quand j’avais encore 10 ans celui-là, Surf ninjas est une ode au soleil californien des années 1990, à la baston porteuse d’honneur et de lumière et à la Game gear. On ne va pas se mentir, c’est mauvais, mais au-delà de la portée nostalgique potentielle du bazar, il y a un petit fond de poésie naïve assez touchante. Et même la prestation insupportable d’un Rob Schneider en voie de développement (ça doit être son premier gros rôle) aussi roux qu’un intérieur de salon dans les années 1970, apporte son petit quelque chose.
Le scénario est con comme un fantasme d’élève de CM1, d’ailleurs, il a probablement été écrit par un élève de CM1 : deux frangins amateurs de surf et d’air rafting en jeep, Johnny et Adam (Ernie Reyes Jr. et Nicolas Cowan), apprennent qu’ils sont en fait les princes en exil de Patusan, un royaume insulaire situé quelque part en Asie, et avec l’aide de leur pote lourdingue (Rob Schneider), du fidèle Zatch (Ernie Reyes Sr.) et de la tip top canon Ro-May (Kelly Hu) partent reconquérir leur royaume des mains de l’usurpateur au titre ronflant de Colonel Chi (Leslie Nielsen, oui, oui).
Sur la forme, c’est guère plus travaillé... à l’image de l’armée de ninjas du sinistre Colonel Chi (Leslie Nielsen, oui, oui (bis)), débarquant de camions bennes, se balade en plein jour en treillis militaires plus adaptés à la jungle et à l’obscurité qu’aux enduits éblouissants de la Californie. Les péripéties se succèdent bon an mal an, des attaques déloyales lancées dans le quotidiens des deux gniards jusqu’à leur retour sur leur île d’origine où ils vont kicker un paquet de culs, enfin surtout Johnny, joué par Ernie Reyes Jr.. Petit détail rigolo, décrit à l’origine par Joseph Conrad dans Lord Jim publié au début du XXe, le royaume de Patusan est aussi celui d’où est originaire le chevalier lumière interprété par, tiens, tiens, Ernie Reyes Jr. dans la série du même nom et dans laquelle il kickait déjà pas mal de culs. Dans Surf ninjas, on découvre même un Little Patusan à Los Angeles (a priori) histoire d’appuyer un peu plus le trait.
Un film sans surprises ? Oui. Eeeeeet non.
Parce que l’un des gros ressorts du film reste l’utilisation surprenante de la Game gear comme outil de divination/arme fatale. La console permet en effet à Adam d’anticiper les attaques ennemies ou de décupler les forces de son frangin sans aucune explication si ce n’est une vague mention à une magie un peu fourre-tout qui arrive tardivement. Autant dire que la première utilisation du bouzin surprend pas mal. D’un point de vue plus terre à terre, il se trouve que New Line Cinema et Sega ont signé un partenariat avant le tournage, un jeu Surf ninjas a d’ailleurs vu le jour simultanément.
Après, malgré ce cynisme ; malgré un Leslie Nielsen qui fait peine à voir (oui, oui) et malgré un Rob Schneider qui arrive déjà à pourrir des gags qui auraient pu être drôles (nan mais c’est moi le prince en vrai ou la superstition des « et si »)... ; et au-delà les gourmandises que constituent le bandeau sur le front comme symbole d’intronisation, le comique de répétition qui voit un sbire rouler dans de longs escaliers après s’être fait rossé ou encore l’armée de figurants qui fait absolument n’importe quoi en arrière plan lors de la bagarre finale ; Surf ninjas constitue aussi un vrai plaisir premier degré. Aaaah, le souffle de l’aventure qui gifle en pleine face sans soucis de cohérence, Ernie Jr. qui se lâche et met coups de pied sur coups de pied comme au bon vieux temps du chevalier lumière, et des gags qui pour certains fonctionnent plutôt bien notamment la vue subjective depuis une paire de jumelles avec deux ronds quand Johnny s’en sert... et un seul quand il s’agit de Zatch... parce que Zatch est borgne et qu’il porte un cache œil. C’est débile mais ça suffit à mon bonheur.
Voilà, tout ça fait que j’ai grave kiffé. Mon quotient intellectuel plafonne à 29 et je m’en porte pas plus mal.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 47 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Bonus
Personnage > Agissement
ou une clôture, une grille, une grange, etc.
Bonus de 5 pts si une des femmes au cœur de cette rivalité croise les bras de frustration/colère/mécontentement.
Perso, j’ai jamais fait ça. Ni personne de ma famille. Ni même de mes ami·es.
Lors de combats entre gentil·les et méchant·es, la/le méchant·e fait une démonstration au nunchaku, à l’épée, au fouet, etc. En général, ça sert à rien parce qu’il/elle se fait rétamer en deux coups les gros.
Difficile de cacher ses origines ; ou bien pour faire stylé-nul ; au choix.
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
Ralenti = oh là là, attention, il se passe quelque chose de dramatique !
À l’adresse du spectateur. Direct. Sans vaseline ni repas aux chandelles.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Ou bien des trucs fluo, un peu de fumée par-ci par-là, des liquides colorés qui chauffent, tandis que d’autres transitent dans des tubes, etc.
Exemple type : comment ces types font pour ne pas remarquer que la femme tip top canon qu’ils sifflent est en fait Gégé du balto avec une perruque grossière et une tartine de rouge à lèvres.
Souvent à base d’étincelles disgracieuses, sans aucun rapport avec la réalité.
Réalisation > Audio
Bruits encore plus exagérés quand les balles ricochent sur des murs en pierre, sur du sable, de la terre, du bois... ou encore de la neige !
Réalisation > Surprise !
- une musique stridente accompagne l’arrivée dans le champ d’une main qui se pose sur l’épaule du personnage que l’on suit, mais ce n’était que la main d’un ami.
- un discours d’un officiel mécontent laisse croire à une sanction terrible pour un personnage, jusqu’à l’annonce d’une remise de médaille annoncée avec un grand sourire.
Exemples :
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Coup de poing qui passe à l’aise à 40 cm de la cible, mais qui touche quand même ; la magie du cinéma.
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
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les
47 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
- Bagarre | Atteint, blesse ou tue un·e allié·e lorsque l’adversaire esquive
-
Bagarre | Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte...
-
Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! »
-
Course-poursuite | Défonce volontairement un portail avec son véhicule
- Passe à travers une vitre | pour surprendre ou faire une entrée en scène stylée
- Prise du sommeil
-
Stylé | Démontre son habileté avant un combat pour intimider son adversaire
-
Stylé | Ponctue ses phrases par un mot étranger
-
Stylé | S’exclament la même chose et en même temps
- Vie de merde | Vomit
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Réalisation
- Fin | Mariage/fête + passage musical + passage en revue de tous les personnages qui s’amusent
- Grammaire | Passage musical
-
Grammaire | Ralentis injustifiés et insupportables
-
Habillage | Placement de produits
-
Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
- Reconstitution de souvenirs, récit, accompagnés d’une voix-off
-
Vue subjective | d’une personne droguée, sonnée ou victime de malaise
-
Vue subjective | Jumelles... avec deux ronds bien dessinés
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
-
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
- Musique | Classique
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Musique | Rap
- Utilisation de hard rock dans un contexte badass
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
- Comique de répétition
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Coup dans les couilles (gag)
- En fait des caisses (personnage)
- Gag cartoonesque
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Gag reposant sur un handicap physique
-
Met en échec le type chargé de le tuer sans s’en rendre compte
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
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Carton-pâte | Coup de poing pouet-pouet
-
Non-suspension d’incrédulité | Disparaît comme par enchantement
- Scientifiquement non prouvé | Physique des matériaux soumise à rude épreuve
- Trop con·ne | Ces gens font des trucs complètement con
Ce film ne contient aucune mort
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