Un peu comme ont pu le faire le tandem Kervern/Delepine dans Le Grand Soir, Juzo Itami réussit à rendre fascinant et beau un univers qui ne l’est pas forcément. Il ne s’agit toutefois pas de zone commerciale ici, mais, comme l’indique le titre, d’un supermarché. La lumière, les couleurs, les plans, assez resserrés donnent au lieu dans lequel se passe l’essentiel du film, un éclat particulier. C’est aussi ce qui permet à cette histoire toute simple de fonctionner.
L’autre point qui fait que la mayonnaise prend, c’est assurément le casting Nobuko Miyamoto qui joue Hanako et Masahiko Tsugawa, Goro, sont parfaits dans leur rôle et dégagent une belle alchimie. Et le film commence fort : la rencontre entre les deux anciens copains de classe puis la discussion au comptoir au cours de laquelle Hanako dresse une analogie entre les courses de la ménagère et des relations sexuelles comptent parmi les meilleurs passages du film.
Au final, Supermarket Woman est un feel good movie simple et maîtrisé, mignon sans être pénible, suffisamment équilibré et sincère pour qu’on accepte sans problème ses petits défauts.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...