Star Paws
Un nom, une vie, une âme, Star pawsDes choses à dire sur ce film
Venise, le temple d’angkor, Citizen Kane, le musée de l’Ermitage, le Jardin des délices de Jérôme Bosch, le discours de Sophie Marceau au festival de Cannes 1999, il y a des choses plus ou moins facile d’accès qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Star Paws en est une... et c’est pas la plus facile. C’est dur même. Vraiment dur. Film à destination de la jeunesse, Star Paws qui met en scène l’affrontement entre des organisations de chiens (en prises de vue réelles) et de chats (en images de synthèse) autour d’un os de dinosaure qui apporterait le pouvoir à son détenteur et qui en plus est super bon à mâcher est à la fois très très chiant et très très hypnotique, à la fois répétitif, étiré, étiré, étiré, et surprenant, supposément tout doux et très très agressif. Star Paws n’est pas un film, c’est une expérience, une expérience qui fait mal aux yeux, aux oreilles, au crâne, aux joues, aux côtes.
Le film pour l’essentiel attaché à la team chien se résume à une succession de plans plus ou moins fixes dans lesquels apparaissent des chiens plus ou moins fixes eux aussi qui halètent mollement tandis que leurs doubleurs balancent des stupidités d’une voix particulièrement stridente. Et si les chats, animés numériquement, sont assez vilains, les chiens sont autrement plus horribles. Leur mine amorphe, la non animation des babines qui fait très vite qu’on ne comprend rien à qui parle et la répétition de plans à l’identique, tout ça fait que ça attaque aussi les nerfs... si bien que l’impact de ces images de chiens qui ne comprennent rien à ce qui se passe autour d’eux reste le même, de la première à la dernière image : ils sont à pisser de rire.
Le côté redondant de Star Paws est chiant, oui, mais magique. Il constitue une forme de comique de répétition involontaire aux effets aussi dévastateurs que les rares poussées de n’importe quoi du film : que vient faire l’allusion à Tony Danza et Madame est servie dans un film pour enfants de 2016 ? Comment les deux bichons qui servent de personnages principaux en sont-ils venus à se faire prendre en photo avec des chapeaux différents ? Pourquoi les chiens ont des vaisseaux spatiaux et sont incapables de développer une machine à voyager dans le temps alors que les poules, elles, ont développé cette technologie mais restent coincées dans un mode de vie rudimentaire ? Un pet de bichon peut-il vraiment faire fuir un dilophosaure ?
On se retrouve donc cueilli par un plan de fausse patte de chien qui appuie sur les touches d’une calculatrice de manière totalement aléatoire non pas pour l’image en elle-même, quoique, mais parce que c’est la troisième fois qu’on la voit défiler et qu’on se doute que ce sera pas la dernière. On se retrouve cueilli quand on se rend compte que l’horrible bruit de respiration rauque et synthétique qui accompagne l’image d’un T-Rex en CGI tout moche transmet une recette de cuisine (!) le fait depuis déjà un moment.
Voilà. C’est atroce. C’est surprenant. C’est mou. C’est hypnotique. C’est à voir.
Se rapporter à l’excellente critique de Rico sur nanarland (https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-gnangnan/enfants/star-paws.html) qui aborde Wownow Entertainment et Ruthless Studio, les deux compagnies qui se cachent derrière ce bijou.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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