Phénomènes paranormaux
Chiant comme une grosse berlineTitre original (ou alternatif) : The Fourth Kind
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regard incrédule
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Des choses gentilles à dire sur ce film
Phénomènes paranormaux (encore un titre français bien débile) décrit comment les habitants d’une ville d’Alaska sont tourmentés par des visiteurs extra-terrestres. Et Phénomènes paranormaux commence fort... On y voit Milla Jovovich l’air solennel d’une célébrité qui appelle aux dons et à la solidarité dans une robe de soirée à 25.000 balles nous présenter le film dont il est question. Auréolée de musique cristalline, elle commence par se présenter en tant que telle pour mieux soutenir, les yeux dans l’objectif que tout ce qui va suivre est totalement vrai et que, pour protéger les personnes, certains éléments ont pu être modifiés et patin couffin.
Le truc, c’est que cette explosion du quatrième mur fait suite à une campagne promotionnelle du film visant à l’inscrire, comme l’avait fait The Blair witch project en son temps, dans le réel le plus dur. Cette campagne moins adroite que celle de son prédécesseur, s’était conclue par un procès et 20.000 de dollars dus par la Universal au Club de Presse d’Alaska. Inutile de préciser que cette ouverture est tout aussi ridicule que la tentative du service com’ de la Universal de faire le buzz. Ainsi, même en faisait abstraction du secret éventé de la campagne de promotion, l’illusion ne fonctionne pas du tout et le « Avertissement. Plusieurs scènes que vous verrez sont extrêmement troublantes » balancé avec le plus grand des sérieux par notre Milla bien-aimée rend l’expérience tout sauf immersive.
Et le gros problème du film est là : il a été basé précisément sur cet ancrage et, sans lui, rien ne tient. Le scénario est inexistant, il n’y a aucune tension, quant au parti pris de mise en scène de confronter les documents posés comme authentiques avec leur reconstitution tombe systématiquement à plat, donnant au film des airs de documentaire RMC Découverte. Les facilités de réalisation à base de flashes, de wooshes et flous n’aident pas. La caméra qui bouge tout le temps lors de certaines séquences, plutôt que de donner l’illusion d’un certain dynamisme renforce le fait que le film est creux comme la Terre. En d’autres termes, si le concept était intéressant, il ne pouvait pas faire un film à lui tout seul.
Que reste-t-il alors ? Juste cette délicieuse ouverture et une conclusion du même tonneau et entre les deux un p’tit bout de théorie des anciens astronautes qui peut faire sourire... À ce compte là, autant (re)voir La révélation des pyramides, le ratio rire/temps y est plus avantageux.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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