Perversions du IIIe Reich
Bunker Palace Hôtel du plaisir pour SSTitre original (ou alternatif) : SS Girls ; Hôtel du plaisir pour SS ; Casa privata per le SS
C’était chouette de le voir une fois | |
|
VU SUR COBRA VIDEO CLUB
Des choses gentilles à dire sur ce film
Quatrième film de Bruno Mattei, Hôtel du plaisir pour SS met en scène un groupe de prostituées engagé et entraîné par les autorités nazies pour débusquer les traîtres potentiels que la bagatelle aurait tendance à rendre loquace. Au programme, nudité et croix gammées, donc, et comme peut le laisser entendre le titre, ce sera un peu chiant, un peu douloureux (rhaaa là là ce montage), pas si crapuleux que ça et nanti d’une VF aux oignons.
Produit d’exploitation on ne peut plus basique, il s’agit avant tout d’émoustiller le spectateur par tous les moyens... lesquels se réduisant à quelques aperçus de foufoune. Le genre d’élément qui, à l’époque déjà, en touche une sans faire bouger l’autre. La dépravation vendue n’est que polissonnerie assez sage et les perversions annoncées lors du discours d’accueil à l’attention des nouvelles recrues se limiteront, visiblement, à des relations avec un berger allemand dont le trouble peut se lire sur la truffe... un des meilleurs passages du film.
Dès lors, une grande partie de l’intérêt du film reposera sur son côté gentiment à côté de la plaque et on sera davantage émerveillé par le fait que les traîtres se repèrent d’emblée tant ils ressemblent à des Pierre Tornade ou des Victor Lanoux que par celles qui ont les moyens de les faire parler. On peut se réjouir de voir une séquence de montage alternant entraînement au tir en pleine course, scènes champêtre et n’imp’ dans l’inimité des chambres (oui, oui, le berger allemand qui n’a aucune idée de ce qu’il fout là mais qui est content), un nazi décadent affublé d’un bandana à croix gammée comme ces ninjas qui arborent un bandeau avec « ninja » écrit dessus, un responsable nazi/père maquereau très expressif (Gabriele Carrara qui en fait des caisses) et puis, en VF, des boucles audio de gens qui rient et qui batifolent qui donnent à la moindre scène de sauterie des airs de descente du grand canyon en rafting.
Pourtant, dans Hôtel du plaisir pour SS, il n’y a pas que ça. Bruno Mattei retranscrit (volontairement ou involontairement, difficile à dire... sans doute les deux) une atmosphère sombre, désenchantée, étrange et hallucinée de fin de règne qui trouve son paroxysme avec cette scène où, afin de conserver l’illusion produite par l’enfermement intacte, un officier bute un soldat blessé venu apporter une guerre un peu trop réelle dans les boudoirs. La fin est proche, vivons-la au bordel.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.