Parasite
SmouitchC’était chouette de le voir une fois | |
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regard incrédule
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Des choses gentilles à dire sur ce film
Un film fauché de chez fauché peut être synonyme autant d’ingéniosité, de savoir-faire et de poésie que d’agressions visuelles, d’incohérences et surtout d’ennui, d’ennui et d’ennui. Parasite, c’est un peu des deux : une intrigue un peu bateau, qui s’enlise régulièrement ; une photo à l’aspect âpre mais qui fonctionne ; des attaques de bestioles plutôt appréciables, de l’attaque en tapinois classique mais fun (la scène de la couverture) à l’effet sympathiquement crade (une tête qui explose), mais beaucoup trop rares ; et des personnages dans l’ensemble assez caricaturaux qui, en revanche, évoluent dans un univers intéressant, ou du moins montré de manière intéressante.
En effet, faute de moyens pour montrer des trucs, l’univers dans lequel se déroule Parasite, qu’on peut reconstituer sans trop difficulté, est décrit par petites touches. Pas de texte déroulé ou de voix-off sentencieuse en introduction. Pas de flashbacks. Juste l’omniprésence du logo d’une entreprise/organisation ; la précision que tout ce qu’on peut consommer est en boîte et un intérêt marqué pour des citrons parce qu’ils sont frais ; des maniaqueries de commerçants patibulaires qui rappellent que le papier monnaie n’a plus court ou en tout cas n’en a plus longtemps ; des allusions à la ville... Comme si le village, isolé d’une soixantaine de pélos dans lequel évoluent les personnages, vivait dans un entre deux, pris dans les répercussions de ce qui a pu atteindre les mégapoles, et dans la préparation d’une nouvelle onde de choc à venir. Tout ça contribue, au même titre que l’image poisseuse, et une bestiole caoutchélatineuse à souhait et la musique de Richard Band, à asseoir une atmosphère étrange.
Bien entendu, comme tout film d’attaques animales ou de monstre qui se respecte, le vrai méchant de Parasite est un humain sans scrupules : un certain Ricus (Luca Bercovici) au faciès anguleux et monolithique équipé d’un mini-laser (le genre de truc qu’on utilise pour faire courir les chats) dissimulé dans sa manche. Et il n’hésite pas à s’en servir, que ce soit pour flinguer ou découper. Ce qui est plutôt coolos. Petit péché mignon, quand il finit au final par crever dans une explosion (bin ouais, c’est le méchant quand-même), on le voit passer du statut d’homme élancé en costard à homme torche gigotant bien protégé dans une grosse combi, gros gants inclus. Le tout filmé assez près et au ralenti.
Voilà Parasite est une petite bisserie loin d’être géniale mais loin d’être dénuée d’intérêt et, malgré ses baisses de régime, plutôt sympa à suivre.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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