Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls
Le feu occulteDes choses gentilles à dire sur ce film
Vous êtes vous déjà demandé à quoi ressemblerait Haley Joel Osment s’il n’était jamais redescendu d’un gros trip, aurait viré sataniste et se serait mis à vouloir imiter Jack Black avec le flow de Eminem en portant la peau de Karl Urban sur la sienne ? Moi non plus. Jusqu’à ce que je tombe sur Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls.
Onyx the Fortuitous est un personnage développé par Andrew Bowser sur youtube référencé d’abord sous le nom de Weird [complément] guy. Le personnage apparaît dans des reportages télé où ses témoignes apportent une bonne dose d’étonnement dans les files d’attentes ou dans les allées des conventions. Il vit cette fois son aventure à lui où il fait partie des heureux élus sélectionnés par un maître de l’occulte, Bartok le Grand (Jeffrey Combs), pour l’assister dans l’exécution d’un rituel visant à réveiller l’ancien démon Abbadon. Malgré sa bonne volonté aveugle, Onyx va vite se rendre compte qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Bartok. Enfin au-delà de son côté sataniste...
Malgré sa bonne volonté, le spectateur de Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls peut s’ennuyer légèrement. En effet, si Andrew Bowser montre qu’il maîtrise bien son personnage qui, avec l’expérience, s’est constitué un petit corpus de catchphrases, assorti d’un phrasé et d’expressions faciales au poil, il ne parvient pas à éviter l’écueil principal de ce type de projet : le passage de la forme courte à la forme longue. Les choses peinent à se mettre en place puis à s’articuler sans paraître redondantes. Le film peut aussi souffrir, dans une moindre mesure, de la réutilisation de certains éléments des vidéos qui s’inscrivent plus dans l’autoréférenciation qu’ils ne s’intègrent à la narration ou encore d’un léger saupoudrage de références à la culture populaire qui, si elles traduisent là encore une forme d’enthousiasme de la part de Bowser, restent posées sans discernement et accentuent l’aspect un peu maladroit de l’ensemble.
C’est d’autant plus dommage que le film est très soigné sur la forme. L’ambiance manoir est plutôt réussie, le personnage de Onyx fonctionne plutôt bien, même si le ressort du décalage avec l’environnement relève dans l’ensemble du classique. Et puis surtout, Bowser a privilégié les effets spéciaux pratiques. C’était une volonté affichée dès la campagne de financement du projet et au final, les soutiens d’Andrew Bowser en ont eu pour leur argent avec un Abbadon vraiment très classe même s’il apparaît véritablement au final que le temps d’une scène et des goules qui ne sont pas sans rappeler certains des personnages que l’on peut croiser dans Beetlejuice et Beetlejuice, Beetlejuice. Un film frustrant mais malgré tout régulièrement réjouissant.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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