Saga Ocean’s
Ocean’s twelve
Ode à François Télour
Bruce Willis
Des choses à dire sur ce film
Barry Sonenfeld reprend les commandes de l’équipe de Danny Ocean (George Clooney) dans une aventure qui s’essouffle un peu, beaucoup, passionnément, même en restant plutôt plaisante.
Voulant sans doute éviter des redites, le scénariste George Nolfi multiplient les heurts narratifs, en déconstruisant la simplicité du 1er volet dans lequel le but, les moyens et les chemins étaient clairement identifiés, compréhensibles, donnant matière à se projeter dans les péripéties rocambolesques.
Et donc autant le 1er film roulait sur des rails pour augmenter la tension et le plaisir lié aux rebondissements, autant ce second opus empêche de profiter pleinement des opérations en cours, tant on se laisse ballotter au gré de embûches et des improvisations de l’équipe de M. Ocean. Pire, car sans le dire explicitement mais en le cachant jamais, le film nous montre un reflet déformé de la réalité qu’un - ou plusieurs - retournement de situation plus ou moins opportun viendra remettre en cause pour bouleverser tout ce qu’on imaginait pour acquis. Moins, voire pas, attendu dans Usual suspects, 6e sens ou Psychose, ici le procédé s’avère lourdingue à souhait.
Et dans le genre vraiment barré, l’idée centrale de l’histoire de cette confrontation entre génies de la filouteries, contrairement aux protagonistes, ne vole pas haut et frise même le ridicule, Vincent Cassel excellant d’ailleurs dans le surjeu permanent.
Pas glop non plus les moments de comédie là encore pas très finauds, apportant exactement ce dont le film n’avait pas besoin.
Donc, un spectacle certes distrayant mais par beaucoup d’aspects pas folichonnement passionnant.
Autre hypothèse : peut-être tout simplement en ai-je ras-le-bol des coups de théâtre annoncés avec fracas ?