Ocean’s eight

Moi femme. Moi aime bijoux
La sœur de Danny Ocean rassemble les talents d'une dizaine de ses consœurs pour mettre la main sur un collier très convoité et ainsi confondre un bijoutier crapuleux.

Des choses pas très gentilles à dire sur ce film

La scène d’introduction résume en quelque sorte le film, puisque Deborah Ocean (Sandra Bullock), la sœur de son frère, plaide sa cause en vue de son imminente sortie de prison en mentant effrontément et avec un aplomb consommé. Oui, il va bien être question de duperies et de faux-semblants dans cette version féminine d’Ocean’s eleven. Et à tous les niveaux de sens : Mme Bullock jouant effrontément mal et avec un aplomb consommé ; et plus encore car son personnage lui-même semble jouer lui aussi la repentie comme un pied : la caméra ne montre pas la personne jugeant de sa bonne foi, mais elle devait être sacrément barbouillée ce jour-là pour ne pas se rendre compte de l’insincérité patente de la frangine de Danny.

Après une sortie de prison maquillée jusqu’aux oreilles (apparemment, 5 ans de prison passent aussi crème qu’un épisode de Plus belle la vie : c’est court et ça ne laisse pas de trace ; et que voilà notre Debbie pimpante, hyper affûtée, posée, immédiatement en phase avec la vie hors de taule ; on pourrait même croire qu’elle s’est requinquée dans un Club de vacances tant elle semble épanouie).
Après un petit passage de fauche dans les magasins de luxe (tenir le standing à tout prix), Deb retrouve sa complice Lou (Cate Blanchett, qui illumine l’écran à chaque apparition) et ni une ni deux, les v’la parties à fomenter sur prochain forfait.
Devinette : que vont-elles bien voler ? Bravo, des bijoux effectivement ! Car la femme aime les bijoux. Et les robes de Gontran de couturier. Et les parfums coûtant le PIB de l’Ethiopie.
S’ensuit la traditionnelle constitution de l’équipe (chiante au possible et d’une longueur infinie), puis la préparation du casse.
À ce moment-là, je me suis dit que le film attendait de nous qu’on ressente de l’extase devant l’ingéniosité de l’équipe de Deborah. Ce ne sera pourtant jamais le cas, puisqu’au contraire l’émerveillement vient de l’aide fortuite et déconcertante dont bénéficie les Huit de Deborah : sécurité d’entreprise à la ramasse, plans géants disponibles à qui veut les voir, embauches à des postes stratégiques pour la réussite de l’opération effectuées au dernier moment et avec succès.
Ocean’s thirteen offrait au moins de la démesure et de quoi se marrer alors que O8 reste plat comme l’encéphalogramme de Charles Aznavour, exception faite de la séquence du braquage qui retient l’attention (c’est bien le minimum cela dit).
Cependant O8 partage avec O13 des moments de comédie particulièrement gênants (l’examen du collier par Rose Weil (Helena Bonham Carter) par exemple) et pas mal d’incohérences d’écriture (la reine de l’arnaque passe ici pour la reine des truffes alors qu’elle raconte les conditions de son arrestation passée, en complète contradiction avec ce qu’on sait de sa maîtrise, son sérieux et son de l’anticipation).

Marrant par contre de suivre la déchéance physico-chirurgicale de Sandra, dont le visage préfigure ici celui qu’elle affichera dans Bullet train, une sorte de variété de pâté de tête, mais de tête humaine reconstitué de bric et de broc.
Le seul moment qui m’a fait rire : la scène des pistolets à bulles de savon. Pas suffisant pour recommander Ocean’s eight comme autre chose qu’un divertissement bas de gamme en fond sonore lors d’une séance de ménage.



Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...


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