N’oublie pas ton père au vestiaire...
Monsieur Pujadas, soyons sérieuxÀ regarder uniquement entre ami es | |
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regards incrédules
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Des choses gentilles à dire sur ce film
N’oublie pas ton père au vestiaire... c’est une pub pour Coca-cola d’une bonne heure et demie : des jeunes heureux et détendus qui boivent du Coca sur des marches, des jeunes qui se désaltèrent après s’être dépensés à moto avec du Coca, des jeunes qui se consolent d’avoir échoué au bachot avec une canette de Coca, des jeunes qui après avoir connu leur première expérience sexuelle s’enfilent une bouteille de Coca et exhalent un grand aaaaaaah en se tournant doucement vers l’objectif de la caméra... La seule chose qui manque ce sont des extraterrestres dont la survie dépend de la consommation de Coca-cola par leur bouche idéalement profilée en cul de poule pour mieux siroter. Je caricature à peine. Et je répète sciemment le mot Coca(-cola) parce que c’est exactement ce que fait le film. Il veut te faire voir la vie en rouge et blanc par tous les moyens dont il dispose. Et c’est effarant.
Passé ça, N’oublie pas ton père au vestiaire... qu’est-ce que ça raconte ? Eh bien pas grand-chose. Juste l’histoire d’un lycéen, Philippe, (Manuel Gélin) qui après une énième engueulade avec son père, Antoine, (Jean Lefebvre) quitte le nid familial et commence à vivre sa vie. Il y a quelques trucs sympas notamment sur la question de l’éducation et l’extrapolation, plus que la reproduction, d’un schéma parental : Antoine, se réfère constamment à son propre père pour justifier son éducation... Lequel père, matérialisé par une photo qui s’anime, s’adresse régulièrement au public pour dire « Moi j’ai jamais dit des conneries pareilles ». L’idée est intéressante quoique maladroitement mise en place. C’est d’ailleurs assez révélateur de l’ensemble : le film aurait pu avoir un côté touchant mais tout a été sacrifié sur l’autel de l’humour... sans réussir pour autant à être drôle. De la même manière, les situations cocasses et les personnages hauts en couleurs s’accumulent sans rendre pour autant le film pêchu. Après c’est un film de Richard Balducci, faut pas déconner non plus.
N’oublie pas ton père au vestiaire... c’est donc un long fleuve tranquille en somme. Rythmé par le désarroi du papa (aaah cette scène où Jean Lefebvre rechigne à vendre un disque de David Bowie...), les facéties de la bande de copains qui n’en ont que pour le Coca et le cul (le tout en prononçant des phrases qu’on sent parfois bien écrites par des vieux...)... Y a un passage cela dit où on se redresse un peu sur son siège les yeux tout ronds : hébergé chez son pote Julien, Philippe est invité par son hôte à le relayer auprès de sa blonde lors de sa séance de galipettes... à l’insu de ladite blonde. Et le viol d’être posé comme 1- un gag et 2- une relation gagnant-gagnant-gagnante, entre celui qui tire son coup sans engagement, celui qui se construit une belle réputation d’endurance et celle qui a adoré ça. Eh oui... « C’est son 14 juillet à Mémère ». On était en 1982.
Oh et sinon on aperçoit un tout jeune David Pujadas en p’tit bachelier. On se raccroche à ce qu’on peut.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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