Malevil

Post-apo rustique
À une époque indéterminée, dans le Sud de la France, Emmanuel, maire d’un petit village et propriétaire du château de Malevil, se rend dans sa cave afin de lire tranquillement une lettre de son fils parti en Australie. Il est alors interrompu par quelques concitoyens accompagnés du pharmacien et du vétérinaire, qui souhaitent lui soumettre un problème d'aménagement local. Sont également présents : Momo, un jeune homme un peu attardé, et La Menou, sa mère, servante du domaine. Soudain, une terrible et bruyante déflagration les projette tous à terre, détruisant une bonne partie du cellier d’Emmanuel. Une chaleur insupportable s'abat alors sur les lieux. Tout ce remue-ménage cesse curieusement quelques minutes plus tard. Les rescapés restés longtemps sans rien dire commencent à émerger et se décident à sortir pour constater l’étendue des dégâts. Dehors, tout n’est que ruines et désolation...

Des choses gentilles à dire sur ce film

Une chaleur écrasante, une lueur aveuglante qui filtre sous la porte et puis plus rien. Pendant longtemps, un silence de mort que vient renforcer un vent à rendre fou.
Ce qui frappe surtout dans Malevil, c’est cette ambiance, posée par des petits riens... Avant l’événement, une séquence dans la cave du château du maire (Michel Serrault) où on discute lampadaires et on sort les verres. Aucun signe annonciateur, rien, ce simple état de fait : tu vis ta vie et boum (on ne saura, du reste, rien des causes de la catastrophe ni de son ampleur). Après, du gris, du marron, des réserves qui s’épuisent, l’espoir que la pluie qui finira par venir ne soit pas toxique, des plans qui s’éternisent, des regards qui en disent long et quelques phrases du genre « On pourrait peut-être se remettre à parler » ou « Vous trouvez normal qu’on ne parle jamais des autres » lâchées d’une manière un peu éteinte.
Arrive fatalement la confrontation à l’autre que ce soient des humains maladifs en perdition qu’on se met à faire fuir comme des parasites ou un clan plus organisé qu’on sent d’emblée menaçant. Mené par Fulbert (Jean-Louis Trintignant) autant propret qu’autoritaire, le groupe est composé pour beaucoup de voyageurs protégés du cataclysme façon Dragon Head par les parois du tunnel dans lequel leur train s’est arrêté. De la même manière, Christian de Chalonge et Pierre Dumayet laissent la part belle au non-dit. On ne sait pas trop ce qui s’y est passé, ni ce qui continue à s’y passer... mais on en sait suffisamment.
Côté négatif, si l’ambiance fait très facilement fermer les yeux sur le fait que les murs de la cave et sa porte en bois ont pu protéger ses occupants des radiations, la narration est parfois plus laborieuse : l’enchainement des événements est parfois curieusement abrupt voire bancal, le rythme est irrégulier, certaines parties sont posées davantage qu’il ne le faudrait et d’autres expédiées trop vite. C’est dommage... mais Malevil n’en demeure pas moins un film plutôt intéressant.
Quant à savoir si le Malevil de Christian de Chalonge est une bonne ou une mauvaise adaptation du roman de Robert Merle, je ne saurais pas dire, il donne en tout cas une furieuse envie de le lire.



Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...


Consulter les 7 ingrédients et les 4 types de morts de ce film

Personnage > Agissement

Personnage > Méchante

Réalisation

Réalisation > Accessoire et compagnie

Scénario > Dialogue

Scénario > Élément


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