Les Guerriers des étoiles
Prends le copyright et tire-toi
Titre original (ou alternatif) : The Ice Pirates
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C’était chouette de le voir une fois |
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regards incrédules
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Des choses gentilles à dire sur ce film
Imaginez un bandeau déroulant sur lequel défilent en lettre jaunes sur fond de panorama interstellaire et de musique symphonique rappelant du Gustav Holst mais en plus cuivré les lignes suivantes : Dans le futur… Longtemps après les grandes guerres interplanétaires, l’eau potable est devenue une substance rarissime. Sa circulation repose entièrement entre les mains des sinistres templiers de l’espace de la planète Mithra. Néanmoins, Jason et une poignée de pirates rebelles a réussie à survivre en volant la glace transportée dans les vaisseaux des tyrans... Un beau projet de space opera. La possibilité d’une saga peut-être.
Ça c’était avant que la MGM décide de faire passer le budget The Ice Pirates de 20 millions de dollars à 8. À partir de là, que reste-t-il à faire si ce n’est prendre les choses à la rigolade ? Ce qu’a précisément fait Stewart Raffill en transformant The Ice Pirates en pantalonnade galactique qui propose une vision de ce que donnerait la rencontre entre Jean Marais et la Guerre des étoiles mais en relativement fauché, avec de gros emprunts à L’âge de Cristal et des œillades à Mad Max, habillée avec tout ce qu’on peut trouver facilement et rapidement y compris un stock de costume de toutes sortes et de toutes les époques qui devait traîner dans un coin du studio et saupoudrée d’idées lancées par un panel de consommateurs de cocktail liqueurs Marie-Brizard/Redbull dont une espèce animale alien du nom de herpès et un robot pris de diarrhée qui répand huile et boulons sur le sol du vaisseau.
Un joli fourre-tout dont il est difficile de démêler les idées originales des ajouts à la lecture. On repère ici des idées intéressantes qui soufrent clairement d’un manque de développement (l’eau comme enjeu intergalactique, la rééducation des sujets rétifs en mode industriel, vieillissement accéléré causé par le périple des héros et héroïnes dans une zone de distorsion) et là des idées complètement débiles poussées peut-être pas au maximum mais avec la volonté d’aller le plus loin possible et une certaine forme d’enthousiasme (la rééducation passe par la castration à la chaîne par une paire de grosse tenailles crocodile de cartoon, les sujets réhabilités ont des airs de Lionel Jospin, les héros sont abordés précisément dans la faille susnommée ce qui donne lieu à des bagarres et des poursuites au ralenti entre vieillards à la limite de l’effondrement...) Tout ça donne au film un côté sympathiquement schizophrène d’autant qu’on arrive pas à savoir si aux commandes Stewart s’en branle complètement ou s’amuse comme un p’tit fou.
Un film aussi sympathique qu’ahurissant dans lequel, petite cerise sur le gâteau, déambule avec classe une Angelica Huston walkyrie tout aussi charismatique que dans la Famille Addams.
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Attention, parmi ces 100 ingrédients, seuls 50 figurent dans la recette de ce film (sur les 50repérés par l'équipe d'Incredulos Vultus) ; ce qui veut dire que 50 ingrédients de cette liste ne se trouvent pas dans ce film.
Bonus
Personnage > Agissement
Pleine en plus. Ces gens n’ont aucun savoir vivre.
Même dans les situations le plus dangereuses, la coolitude du personnage est telle qu’elle/il ne peut s’empêcher de faire une blagounette.
... cartons, cagettes, renverse un étal de marché, une charrette de fruits, des boîtes à lettres, etc.
Souvent un repère géographique lors d’un périple à pied, ou une fugitifve, etc.
Touchée par un coup de feu, le personnage voltige 4 m en arrière.
Le personnage, soit en public, soit en privé, se lance dans un acte de contrition : il regrette tellement certains de ces actes passés.
Perso, j’ai jamais fait ça. Ni personne de ma famille. Ni même de mes amies.
Parce que tuer une personne ou lui foutre une raclée n’est pas suffisant, il faut aussi se faire plaisir en lâchant une répartie cinglante, spirituelle ou humiliante.
& variantes.
Procédé théâtral très très inhabituel ailleurs que dans des films.
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchante
Personnage secondaire
Généralement présent dans la filmographie de Schwarzy (gloire éternelle sur toi, Ô mon Dieu).
Réalisation
Passants : « Eh mais il est fou », « Attention ! », « Yaaaaaah ! ».
& variantes de zones piétones : centres commerciaux, galeries marchandes, etc.
La touche eighties.
Scène censée en mettre plein la vue et inspirer crainte et respect.
La dernière image du film, souvent une image de joie ou de victoire, est gelée, soit pour quelques secondes, soit pour tout le générique de fin.
À l’adresse du spectateur. Direct. Sans vaseline ni repas aux chandelles.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Histoire de montrer qu’elles sont automatiques. Elles peuvent aussi faire « Wooosshhh... » ou « Haaaaaan... ».
Exemple type : comment ces types font pour ne pas remarquer que la femme tip top canon qu’ils sifflent est en fait Gégé du balto avec une perruque grossière et une tartine de rouge à lèvres.
Souvent à base d’étincelles disgracieuses, sans aucun rapport avec la réalité.
Beaucoup de sang, mais pas de plaie. Ou à l’inverse, une plaie qui ne saigne pas.
Réalisation > Audio
Parce qu’un vaisseau spatial sans alarme c’est une France sans fromages.
Inclut des insultes lancées avec un accent de titi parisien
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
- Un personnage étranger ponctue ses phrases, parfaitement construites d’un point de vue grammatical, de mots clés de sa langue d’origine (à titre d’exemple un mexicain peut prononcer sans fourcher acide acétylsalicylique mais semblera incapable de dire sir ou mister en VO, monsieur en VF, et se bornera à dire señor) ;
- Les personnages étrangers parlent entre eux en français pour ce qui est de la VF (mais avec un accent quand même)... Y compris dans les QG de l’armée allemande, dans les films qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale, par exemple ;
- C’est tout aussi crétin pour les extraterrestres dont la langue maternelle est l’anglais. Mais on ne poussera pas le vice jusqu’à cocher cette entrée pas plus qu’on ne la cochera pour les films historiques même si, pour rappel, on ne parlait pas anglais dans la Rome antique.
Exemple, le léger décalage quand un type réagit à une interruption par un autre personnage ou un fait extérieur
Autre exemple un « Chut qu’est-ce-que c’est ? » pas très naturel qui nous fait sentir que c’est une ligne de dialogue à dire plutôt que la réaction d’un personnage surpris par un bruit ou qui a remarqué quelque chose d’étrange.
Si d’ailleurs c’est pertinent de le relever
Entrent dans cette catégorie deux trucs insupportables :
Scénario > Élément
Et que je te flingue la carte en tirant des traits au marqueur indélébile.
Soit ça colle bien avec le scénario, soit ça tombe complètement à côté de la plaque.
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
& variantes : les micros sont restés ouverts, conversation de toilettes de lieux publics, etc.
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
VO française ou doublage en VF
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