Chez les acteurs, vous avez deux familles : les biens payés et les autres, petites pointures mais grands espoirs. Cachetonneurs irréductibles, utilitaires persévérants, ceux qui s'accrochent, ceux qui y croient. Les acteurs anonymes, ça ressemble aux cancres dans les préaux d'école : ça chahute, ça manigance, c'est roublard, c'est prêt à tout pour qu'on les laisse jouer.
Ce qu’il y a de tragique avec les Grands Ducs, c’est qu’on voit souvent ce que ça aurait pu donner... À titre d’exemple, la scène d’ouverture qui introduit le personnage d’Eddie (Jean Rochefort) et son quotidien est plutôt classe ; après plus grand-chose... des morceaux très sympas pour certains mais qui peinent à s’emboîter, des idées intéressantes mais peu exploitées et une évolution en semi road-movie potentiellement fun mais qui reste au point mort.
Après ce qui joue en faveur du film, c’est clairement le trio Rochefort, Noiret, Marielle qui, même dans un mauvais jour, suffirait à rendre un L’Homme Parfait ou un Ibiza digeste, voire intéressant...
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...