Les Bidasses en vadrouille
La grande folieDes choses gentilles à dire sur ce film
Dans le tout petit panier des films de bidasses, il y a un haut, un bas, et pas une grosse différence entre les deux. Si la régularité avec laquelle tout tombe à plat le classe sans problème dans le fond du panier, là où ça suinte, là où ça colle, là où il y a de la peluche douteuse qui se développe, Les Bidasses en vadrouille compte aussi parmi les plus hallucinants. Qu’attendre d’autre d’un générique où apparait la mention « et les suédoises : Marja, Debbi, Helen, Mariska, Sarah » ?
Les Bidasses en vadrouille est, comme son nom l’indique, un film de bidasse et un film de bidasses cent pour cent purs branleurs. Et c’est 8 ans après les Charlots, les membres du groupe Martin Circus, qui avait fait un caméo dans les Bidasses en folie, qui s’y collent. D’emblée, ça donne une aura amusante au film un peu comme ces noms de céréales d’enseignes discount qui rappellent un peu les vraies mais pas tout à fait. Martin Circus, dans le contexte des films de bidasses, est aux Charlots ce que Bizarro est à Superman. On sent que c’est un peu ça mais pas tout à fait. On sent qu’il y a quelque chose qui cloche. Et ce décalage perturbe le visionnage du film autant qu’il le rend finalement intéressant.
Sur le fond, un groupe de potes musicos contraint, comme beaucoup à cette époque, à évoluer dans l’armée se retrouve malencontreusement perdu aux commandes d’un char expérimental. Et c’est tout. Sur la forme : un concert qui fait la part belle au dernier tube de Martin Circus (et à des effets psychés tout moches) ; une avalanche de gags type choc qui fait s’effondrer un cabanon de chiottes avec un soldat le pantalon sur les chevilles dedans ; un festival de quiproquos qui par exemple propulsent nos branleurs au rang de pilleurs de banques après avoir maladroitement envahi le hall d’un établissement avec leur tank... ; de la pépée en petite tenue et des répliques mal senties à la pelle... Enfin ça, c’est juste pour ce qui est des trucs qu’on identifie/comprend.
Que les pérégrinations du groupe soient limpides ou totalement absconses, Richard Balducci, ici au scénario, et Christian Caza, auteur de la Grande nouba, à la réalisation, eux, ne font pas de détail : tout tombe systématiquement à plat... mais à vitesse grand V, ce qui est toujours appréciable.
Les Bidasses en vadrouille est, certes un film de bidasses abominable (lapalissade) mais grâce à son aspect complètement à côté de la plaque, génère si ce n’est la sympathie, entretient au moins une certaine curiosité malsaine.
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Attention, parmi ces 100 ingrédients, seuls 50 figurent dans la recette de ce film (sur les 52repérés par l'équipe d'Incredulos Vultus) ; ce qui veut dire que 50 ingrédients de cette liste ne se trouvent pas dans ce film.
Bonus
Personnage > Agissement
Même dans les situations le plus dangereuses, la coolitude du personnage est telle qu’elle/il ne peut s’empêcher de faire une blagounette.
... cartons, cagettes, renverse un étal de marché, une charrette de fruits, des boîtes à lettres, etc.
Mais la pente est forte.
Souvent un repère géographique lors d’un périple à pied, ou un·e fugitif·ve, etc.
Avant de mourir la/le mourant·e formule une demande à la personne proche, qui lui fait la promesse d’honorer cette demande.
« Je te promets de m’occuper de ton fils. », « Je te promets de te venger. », « Je te promets de trouver qui a fait ça. »
Bonus de 5 pts si une des femmes au cœur de cette rivalité croise les bras de frustration/colère/mécontentement.
Parce que tuer une personne ou lui foutre une raclée n’est pas suffisant, il faut aussi se faire plaisir en lâchant une répartie cinglante, spirituelle ou humiliante.
Personnage > Caractéristique
‒ « Votre femme ne vient pas avec vous. »
‒ « Non... Elle est morte il y a 3 ans. »
‒ « Oh, je suis désolé. »
Et on lui dit merci ! parce que c’est celui ou celle qui va faire chier l’héroïne qui vient de se lancer à sa poursuite pour le/la sauver.
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Normalement, la/le gentil·le va se débrouiller pour ne pas avoir à le faire.
Personnage secondaire
Réalisation
La touche eighties.
Nuit américaine reconnaissable aux ombres fabuleuses qu’on ne devrait pas voir.
Des fois qu’on aurait pas compris avec le petit mot d’esprit, le baiser langoureux, le plan grue et le thème principal joué crescendo.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Un des pires éléments cinématographique. À égalité avec les clowns et les poupons en faïence.
& variantes : mannequin écrabouillé, mannequin projeté... mais mannequin libéré !
Réalisation > Audio
Histoire de bien nous faire comprendre que ces types-là, c’est pas des demi-sels.
Inclut des insultes lancées avec un accent de titi parisien
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
A voir pour une meilleure appellation. Pour un exemple précis : dans the stupids, les enfants laissent un mot sur la table pour expliquer qu’ils partent a la recherche de leur père, probablement kidnappé, et qu’ils vont voir la police. La mère comprend que la police a kidnappé ses enfants.
Peu après un flic appelle pour lui dire que ses enfants sont avec lui.
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Avec effets faciles, bouche bée filmée au ralenti, dénouage de cheveux filmé au ralenti, regard insistant, baisse d’attention, voire effets de scintillement, etc.
« Toi, ici ? »... Quand on tombe sur une vieille connaissance à l’autre bout de la galaxie
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
VO française ou doublage en VF
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les
52 ingrédients
de ce film
Bonus
Personnage > Agissement
-
Contre-intuitif | Lance une répartie comique incongrue dans un moment dramatique
-
Course-poursuite | Renverse une pile de...
-
Interprétation | Tourne frénétiquement le volant alors que la route est droite...
-
Montre un truc du doigt
-
Stylé | S’exclament la même chose et en même temps
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
- Prévient | « Fais pas le con ! »
- Réagit | « À vos ordres ! »
-
Réfrène | « Wo-wo-wo-wo-wo ! »
- S’écrie | « Je sais pas nager ! »
Personnage > Interprétation
Personnage secondaire
Réalisation
-
Effet | Filtre chromatique (bleu) pour les scènes de nuit filmées en plein jour
- Fin | C’est reparti pour un tour
- Fin | Véhicule ou personnages qui s’éloignent
- Grammaire | Passage musical
- Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite
- Suspense | « J’ai une idée » + cut/« J’ai une idée » mais ne la révèle pas
-
Technique | Faux raccord flagrant
Réalisation > Audio
-
Ambiance sonore | Concert de klaxon pendant un embouteillage
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
-
Bruit générique | Son de dessin animé : ressort, clochette, etc.
- Musique | Saxophone sexy
Scénario > Blague, gag et quiproquo
-
Accéléré (gag)
- Calembour
- Comique de répétition
-
Est bourré·e ou drogué·e (gag)
- Gag avec la police
- Gag avec un animal
- Gag cartoonesque
- Gag cartoonesque | Voiture aplatie comme une crêpe
- Grimace (gag)
-
Quiproquo de situation
- Se retrouve nu·e, en serviette ou en slip dans un endroit public
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
- Infiltration | Enfile la tenue d’un·e méchant·e
-
L’univers est petit
- Tension | Véhicule qui refuse de démarrer
Thème > GI Joe
- Agissement | Présente une arme de manière hyper détaillée pour ne pas dire publicitaire
-
Agissement | Salut militaire
Thème > N’importe quoi
- Accessoire | Gaspillage alimentaire
-
Accessoire | Objets qui scintillent trop
- Agissement | Les figurant·es font n’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
- Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste
- Harcèlement ou agression sexuelle | Culture du viol
-
Objectification sexuelle | Nichons, fesses
- Objectification sexuelle | Tenues légères
Ce film ne contient aucune mort
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