Les aventures d’Hercule
ÉvidemmentTitre original (ou alternatif) : The adventures of Hercules
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4
regards incrédules
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Des choses gentilles à dire sur ce film
Les aventures d’Hercule, c’est un peu l’Eurovision faite film : de la paillette, des tenues légères, des transgenres, des discours tantôt passe-partout, tantôt d’une connerie stratosphérique, du message pacifiste, des chorégraphies hasardeuses et une ambiance sonore des plus déconcertantes. Nuance d’importance toutefois si, dans le télé-crochet, les apparitions de portugaises qui barattent le beurre de la manière la plus salace imaginable et les personnes de petite taille qui jouent du pipeau sont exceptionnelles, le n’importe quoi est, dans le film de Luigi Cozzi, généralisé. Si bien que quand l’Eurovision devient chiant Les aventures d’Hercule hurle sans cesse : « Aucune limite à mon pouvoââââr ! »
C’est bien simple, la surenchère est constante, depuis une amorce psychotronique qui pousserait les profs de lettres classiques à lâcher l’enseignement pour s’adonner à la pole dance, les astrophysiciens à sniffer de la colle au point de suer du gel pour les cheveux et les esthètes à dire « Bin, Foodfight !, c’était pas si pire » (c’est dire si la barre est haut) jusqu’à une fin hallucinante qui voit un Hercule géant empêcher la lune de venir tamponner la terre. On aurait pu craindre d’avoir vu le meilleur dans le générique slash résumé des épisodes précédents qui fait un best of de tout ce qu’avait de déjà remarquable le volet précédent, on aurait pu craindre le pire dans une quête qui pour être crétine, s’annonçait très redondante...
Eh bien non !
Quand on pense s’habituer au non jeu de Lou Ferrigno et au mauvais jeu de celles qui incarnent ces potes d’aventure, vient systématiquement une phrase, un geste une posture pour prendre de court, quant à la galerie d’antagonistes, elle est à l’avenant, les slime people et leurs bruits de succion succèdent aux hommes-serpillières, les boules de feu remplacent les amazones... Dont la reine se fait étrangler par un Hercule plus inexpressif que jamais ; le champ contre-champ et l’insistance de la caméra sur le visage de Lou valent le coup d’oeil.
Pour ce qui est de l’histoire même des Aventures d’Hercule, à base d’éclairs volés à Zeus, elle est aussi incompréhensible que les passages entre les chansons de l’Eurovision, d’autant qu’elle réserve son lot de surprises du type Somehow Minos (William Berger) returned et de coups de théâtre du type Somehow, Glaucia (Sonia Viviani) qui a fait route avec Hercule et Urania (Milly Carlucci), est morte depuis belle lurette et a été remplacée par un agent dormant de Minos qui aime toujours autant scientifiquement altérer la destinée des gens... Et mettre des mots bout à bout pour faire des phrases sans se soucier deux secondes du sens à leur donner.
Point d’orgue de cette petite merveille, un combat final en animation pioupioutesque en diable.
Un bijou.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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