Les 1001 nuits
Il était une fois Catherine Zeta JonesDes choses gentilles à dire sur ce film
Les 1001 nuits version Philippe De Broca, c’est, oui, le premier rôle au cinéma de Catherine Zeta Jones qui envoie les gens « astiquer [leur] clou » et les premiers émois polissons de toute une génération. Mais pas que...
Adaptation des Contes des 1001 nuits d’abord pour la télévision avant d’être tronquée (et un peu déséquilibrée au passage) pour une version cinéma, les 1001 nuits de Philippe De Broca c’est une splendeur désuète, le genre de truc qu’on redécouvre d’abord avec appréhension, du bout des yeux, en se demandant si on ne risque pas de bousiller le beau souvenir qu’on en avait, avant de lâcher prise et de se dire que ça sent toujours aussi bon le chocolat chaud et les tartines.
La nostalgie qui parle, certainement, mais au-delà, il faut bien l’admettre, les 1001 nuits a de beaux restes. À la fois fidèle à l’esprit du recueil mais aussi en phase avec son époque, la version De Broca est une adaptation bourrée d’idées. À titre d’exemple, le génie (Gérard Jugnot) est initialement un savant de Bagdad qui a été condamné à vivre... dans l’Angleterre du XXe siècle, la lampe n’est pas son habitat mais bien le portail qui y mène tandis qu’une fois de l’autre côté, c’est un poste de télévision qui sert d’accès au monde de Shéhérazade (Catherine Zeta Jones). Quant à ses pouvoirs, ils sont extrêmement limités, s’appuyant sur la technologie et uniquement celle qu’il peut avoir sous la main. Ça peut sembler un peu naïf par certains aspects mais ça fonctionne vraiment bien.
Visuellement le film est assez léché, certaines matte paintings sont sublimes, les décors sont soignés, tout comme les costumes qui sont, dans l’ensemble, délicieusement chatoyants. Si l’on fait abstraction du passage du temps qui a naturellement fait son office sur certains effets visuels, il se dégage de l’ensemble un aspect un peu carton pâte, un peu théâtral voulu et finalement assez approprié. On est dans de l’artisanal, du fait main à l’aspect factice laissé un peu apparent... on est d’ailleurs aussi devant un film dans lequel Thierry Lhermitte joue un roi oriental et Gérard Jugnot un savant perse/génie de la lampe (et ils s’en sortent bien soit dit en passant). Comme si Philippe De Broca ne cherchait aucunement à dissimuler le fait que c’est une histoire, une histoire dans laquelle on raconte des histoires, mais à en jouer. L’emploi régulier de jouets par Jimmy Genious lors des coups de pouce qu’il donne à Shéhérazade, du reste, souligne, en plus de donner lieu à de super scènes, cet intérêt pour la thématique de l’illusion et de l’artifice... Ces jouets sont d’ailleurs invisibles aux yeux des personnes autres que les maîtres du génie lui conférant une aura trompeusement divine.
Voilà, Les 1001 nuits version Philippe De Broca, c’est du merveilleux des plus authentiques curieusement mis en valeur par une esthétique de spectacle de kermesse grand luxe (y a quand-même pas mal de moyens et pas mal de talents)... En plus d’être, oui, le premier rôle au cinéma de Catherine Zeta Jones qui envoie les gens « astiquer [leur] clou ».
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 37 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Personnage > Agissement
Des pieux surgissants d’un fourré, des cartouches coincées dans les marches d’un escalier, des bombes à base de four à micro-ondes, etc., l’inventivité des héroïnes et des héros est sans limite.
Un personnage pète un boulon (patron·ne, méchant·es, héroïne ou héros, etc.).
Y’a toujours des cons pour être en plein dans la course des protagonistes, aussi. Faut comprendre, merde.
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
Des fois qu’on aurait pas compris avec le petit mot d’esprit, le baiser langoureux, le plan grue et le thème principal joué crescendo.
Préparation à une routine, une journée de boulot ou à un évènement ponctuel/particulier, bagarre etc.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Ou bien des trucs fluo, un peu de fumée par-ci par-là, des liquides colorés qui chauffent, tandis que d’autres transitent dans des tubes, etc.
Réalisation > Audio
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Pas d’accord, humilié·e, le personnage attend que son/sa interlocuteurice ait le dos tourné pour lui faire des grimaces !
& variante : personnage qui en imite un autre (dans son dos ou non) en reprenant ses phrases et en les prononçant comme un gamin
Effet garanti sur nos zygomatiques.
A voir pour une meilleure appellation. Pour un exemple précis : dans the stupids, les enfants laissent un mot sur la table pour expliquer qu’ils partent a la recherche de leur père, probablement kidnappé, et qu’ils vont voir la police. La mère comprend que la police a kidnappé ses enfants.
Peu après un flic appelle pour lui dire que ses enfants sont avec lui.
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
- Un personnage étranger ponctue ses phrases, parfaitement construites d’un point de vue grammatical, de mots clés de sa langue d’origine (à titre d’exemple un mexicain peut prononcer sans fourcher acide acétylsalicylique mais semblera incapable de dire sir ou mister en VO, monsieur en VF, et se bornera à dire señor) ;
- Les personnages étrangers parlent entre eux en français pour ce qui est de la VF (mais avec un accent quand même)... Y compris dans les QG de l’armée allemande, dans les films qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale, par exemple ;
- C’est tout aussi crétin pour les extraterrestres dont la langue maternelle est l’anglais. Mais on ne poussera pas le vice jusqu’à cocher cette entrée pas plus qu’on ne la cochera pour les films historiques même si, pour rappel, on ne parlait pas anglais dans la Rome antique.
Applaudissements nourris après une action héroïque, la résolution positive d’un événement dramatique, etc.
Entrent dans cette catégorie deux trucs insupportables :
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
C’est ça la puissance intellectuelle. Bac +2 les enfants.
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
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les
37 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
-
Bagarre | Coup dans les couilles (ouch !)
-
En toute discrétion | Regarde par le trou de la serrure
-
Fuite | Bouscule des passants
- Mord une pièce (d’or)
- Se racle la gorge pour attirer l’attention
-
Stylé | Ponctue ses phrases par un mot étranger
-
Tension | Tape du poing sur la table pour passer sa colère
Personnage > Citation
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
-
Fin | Tout est bien qui finit bien
-
Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
- Reconstitution de souvenirs, récit, accompagnés d’une voix-off
-
Tension | Caché·e
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Scénario > Blague, gag et quiproquo
-
Coup dans les couilles (gag)
- En fait des caisses (personnage)
- Interprétation | Roule des yeux
-
Quiproquo de situation
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
- Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste
-
Objectification sexuelle | Nichons, fesses
- Objectification sexuelle | Reluque une femme
- Objectification sexuelle | Tenues légères
Ce film ne contient aucune mort
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