Le lycée des cancres
Ramone ton bahut

- L’autodafé final de vinyls désigné par Miss Togar sous le nom « final solution ».
Des choses gentilles à dire sur ce film
Un vague fil rouge/objectif sur lequel se greffe en vrac tout un tas de saynètes, d’instantanés, d’idées plus où moins farfelues, donne rarement quelque chose de bon... Dans le cas de Rock ’n’ Roll High School, Allan Arkush et Joe Dante arrivent par ce biais à brosser un tableau de la vie lycéenne des plus savoureux.
Tout donne la pêche dans ce film, y compris ses éléments les plus classiques que sont l’opposition des jeunes à une figure d’autorité ratchedienne, Miss Togar (Mary Woronov), ou ces scènes gentiment rebelles où tout le lycée se met à danser sous l’effet du rock diffusé dans les hauts-parleurs.
Plus intéressant, Rock ’n’ Roll High School verse dans un surréalisme lycéen qui préfigure les délires d’envers de casier à la Parker Lewis : une cabine de chiottes plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur que Eaglebauer (Clint Howard), refourgueur de corrigés d’exams à venir et professeur ès dégrafage de soutifs, a aménagé en bureau (les parties communes faisant office de secrétariat/salle d’attente mais pas que) ; les gardiens de couloir Fritz Hansel et Fritz Gretel (Loren Lester et Daniel Davies), âmes damnées de Miss Togar, qui vont jusqu’à éternuer à sa place ; sans oublier une incroyable scène d’avion en papier (et le chantonnant « Oh ear mail » lâché par son destinataire Mr. McGree (Paul Bartel))...
Seul souci, le film s’essouffle avec le concert des Ramones tourne en rond et ce malgré l’apparition d’une souris géante en écho au tests menés par Miss Togar sur les effets du rock. Force est de constater, même pour les amateurs du groupe, que cette séquence casse la dynamique du film qui, bien que partant dans tous les sens, gardait un bon rythme. Un peu dommage mais pas rédhibitoire, Rock ’n’ Roll High School reste un film foutrement sympa.