Saga Lammbock
Lammbock
Die Grüne AlternativeDes choses gentilles à dire sur ce film
Mi comédie dramatique, mi stoner movie, Lammbock, aussi connu sous le nom de Allô pizza, explore le quotidien de deux potes, Kai, un branleur semi pro (Moritz Bleibtreu) et Stefan, un étudiant en droit (Lucas Gregorowicz), dont la pizzeria sert de couverture à un trafic de cannabis. Entre expériences psychédéliques, théories farfelues nées ou en tout cas structurées par la fumette (les raisons tragiques pour lesquelles Erika Eleniak a été remplacée par Pamela Anderson dans Alerte à Malibu notamment), relations amoureuses plus ou moins stables, soucis d’agriculture et épée de Damoclès policière, Christian Zübert déroule un récit simple et fun mais, en plaçant ses personnages à la croisée des chemins, nourrit aussi, gentiment, une petite réflexion sur l’amitié, l’insouciance et le fameux passage à la vie adulte.
Rien de spécialement novateur certes, ni même profond, mais cet élément donne un peu d’épaisseur à l’ensemble. Mieux, il lui assure un bon équilibre. L’humour du film, assez présent, ne va souffrir des lourdeurs inhérentes aux films de beuh, quant aux personnages, ils bénéficient du même coup d’une sympathie à laquelle ne peuvent postuler les branleurs qui y évoluent habituellement.
D’une certaine manière, le film s’inscrit dans la lignée de Clerks, voire en ce qui concerne certains éléments, en constitue une reprise. Stefan, qui semble se complaire dans son rôle de pizzaiolo dealer sans l’assumer en justifiant le trafic par le financement de ses études, rappelle le personnage de Dante, tandis que Kai, qui, malgré son apparente insouciance est lucide et honnête vis à vis de lui-même, fait naturellement écho à Randal. Le quotidien du tandem est d’ailleurs ponctué par l’apparition régulière de Jay et Bob allemands, sympathiques losers, ou en tout cas vus comme tels par Stefan, et dont l’un est affligé du syndrome de Tourette.
Mais alors que dans Clerks, la supérette est le point d’ancrage du film, qui se déroule, du reste, sur une journée, dans Allô Pizza, le contexte spatio-temporel est beaucoup plus large puisque l’un de ses enjeux majeurs repose sur l’intégration dans le cercle des fréquentations de Stefan et Kai par un flic (Julian Weigend) dont on suit la formation aux techniques d’infiltration et à la lutte anti-drogue. Scènes qui n’ont d’ailleurs rien à envier aux moments Eleniak des deux héros et qui préfigurent un final d’autant plus réjouissant qu’il est assez immoral.
Chaînon manquant entre Clerks et Soul Kitchen dans lequel on retrouve aussi Moritz Bleibtreu, Allô pizza est un p’tit pétard de soir d’été campagnard au fil de l’eau, un p’tit plaisir qui donne de la couleur aux joues et laisse le sourire aux lèvres.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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