La Lampe
Frotti-frotta fatalTitre original (ou alternatif) : The Outing
Des choses gentilles à dire sur ce film
Un peu inhabituel, un peu inégal, plein tout autant de sincérité que de scories, la Lampe aligne joyeusement les scènes de vie lycéenne telle qu’on la représentait/fantasmait dans les années 1980, le surnaturel de kermesse et les morts qui tachent, le tout valorisé par un sentiment d’incertitude dû essentiellement aux éléments à côté de la plaque à même de surgir et une VF au poil qui oscille entre sorties ahurissantes et répliques d’une banalité si extrême (« on va manger du poulet ») qu’elle en deviennent drôles proches de celles qu’on retrouve dans la Classe américaine... le second degré en moins. Bref, La Lampe est la petite gourmandise de vidéo-club par excellence.
Le principal intérêt de la Lampe est son idée maîtresse, celle d’un génie de la lampe/croquemitaine qui va trucider tous ceux qui vont tourner un peu trop près de sa lampe à une époque où on avait pas forcément besoin de motif pour étriper de l’ado dans les films. Malheureusement, si Warren Chaney et Tom Daley, respectivement scénariste et réalisateur, se démarquent dans un premier temps du tout venant du slasher, ils finissent néanmoins par en retrouver les rails faute d’aller au bout de leur concept. Il n y a pas contrairement à ce qui sera fait dans Wishmaster une petite décennie plus tard de vraie résonance entre le génie de la lampe, ses pouvoirs, les vœux et les meurtres sauvages.
Il y a un peu de frustration à voir de bonnes idées assez peu exploités, des effets pratiques sympa un peu gâchés par du grattement de pellicule, ou de voir autant de cœur à l’ouvrage pénalisé par un manque de moyens assez évident : lampe magique au design intéressant à laquelle la pièce en plastique qui clignote fichée dans le bec donne des airs de jouets, morts sales et prometteuses en hors champ (coup de boule avec hache fichée dans le crâne, mort par ventilo de plafond...)... Il n’en demeure pas moins que des morts, il y en a pas mal, surtout en dernière ligne droite, et qu’il n’y en a pas deux qui se ressemblent, et ça, c’est vraiment sympa.
Si le film peut s’avérer frustrant en tant que film d’horreur, on peut trouver une certaine forme de compensation dans son aspect presque nanar que lui confèrent l’accumulation pas systématique mais régulière de choix incongrus dont entre autres l’idée d’une sorte de pyjama party dans un musée de sciences naturelles, un vigile qui entonne des airs d’opéra dès qu’il se met en mouvement ou presque, ou encore les facilités d’époque qui vont des archétypes de voyous en cuir qui s’expriment dans un argot fantasmé autant que périmé (sincères remerciements aux comédiens de doublage) aux yeux verts qui pioupioutent pour souligner qu’un personnage est possédé en passant par un moment l’ordinateur a toutes les réponses et fournit de super reconstitutions en fils verts. Petit bonus tout personnel, les petites frappes qui harcèlent les héros du film ressemblent étrangement lors de leur première apparition aux ET scandinaves de Eh mec, elle est où ma caisse ?.
Qu’on choisisse de le voir comme un film d’horreur pur jus et un peu fauché, ou un petit nanar du vendredi soir, ou les deux, la Lampe reste assurément un gros plaisir popcorn qui mérite d’être redécouvert.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 43 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Personnage > Agissement
Souvent pour donner des éléments au spectateur... Parfois pour réveiller accidentellement une entité maléfique.
Les voitures sont en alternance à droite et à gauche sur les voies.
ou une clôture, une grille, une grange, etc.
Bataille napoléonienne, Guerre civile états-unienne, Seconde Guerre mondiale, etc.
Avec un changement de ton ou de rythme sur la deuxième pour marquer une insistance.
Il peut s’agir d’une phrase nominale.
Un prénom peut être intercalé entre les deux phrases.
Bonus de 5 pts si un des hommes au cœur de cette rivalité croise les bras de frustration/colère/mécontentement.
Le personnage, soit en public, soit en privé, se lance dans un acte de contrition : il regrette tellement certains de ces actes passés.
Un héros pourchassant un méchant par exemple, qui sera pris pour un voyeur.
Ou juste un gars qui pense que les vestiaires sont unisexes.
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
La dernière image du film, souvent une image de joie ou de victoire, est gelée, soit pour quelques secondes, soit pour tout le générique de fin.
Voire zoom arrière qui emmène le spectateur jusque dans l’espace.
Précision : pour les cas de strangulation ou de tirage de col.
Les personnages suspendus dans le vide ne sont pas concernés.
Ou « X mois/années plus tard/plus tôt » (inclut à ce titre les cartons au même titre que les incrustations à proprement parler)
& variantes : neige tombant en abondance au premier plan mais totalement absente de l’arrière-plan.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Un séjour moyen c’est, deux plafonniers, cinq ou six appliques murales et quatre lampes de chevet. Sans compter que les lumières du couloir sont aussi allumées. Et ce même quand la maison a été assaillie par des méchants.
Soit dans une optique comique, soit avec une visée plus dramatique ou tendue si la personne est aspergée de sang ou de matière visqueuse dégueulasse.
Réalisation > Audio
Une certaine idée du raffinement
Réalisation > Surprise !
- une musique stridente accompagne l’arrivée dans le champ d’une main qui se pose sur l’épaule du personnage que l’on suit, mais ce n’était que la main d’un ami.
- un discours d’un officiel mécontent laisse croire à une sanction terrible pour un personnage, jusqu’à l’annonce d’une remise de médaille annoncée avec un grand sourire.
Exemples :
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
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les
43 ingrédients
et les 9 types de morts
de ce film
Personnage > Agissement
-
Bagarre | Coup dans les couilles (ouch !)
-
Fuite | Tombe pendant une fuite à pied
-
Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine
-
Stylé | Balance une petite phrase avant de tuer une personne (ou après)
- Stylé | Joue avec un couteau papillon
Personnage > Caractéristique
-
Blues | Sa femme, sa fille sa mère ou sa sœur est morte
- Petit livreur de journaux à vélo
- Vie personnelle | Famille ou boulot : priorise son boulot plutôt que sa famille
Personnage > Citation
Personnage > Interprétation
Personnage secondaire
Réalisation
- Bestiole qu’on devine galoper sous les vêtements/les draps/la peau
-
Fin | Image figée
-
Fin | Ouverte
-
Gros plan | Pieds d’un personnage battant dans le vide
-
Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc.
-
Habillage | Placement de produits
-
Technique | Pluie artificielle artificielle
-
Tension | Ami·e qui ne répond pas à l’appel de son prénom
Réalisation > Accessoire et compagnie
-
Ambiance | Machine à fumée sur-exploitée
-
Ambiance | Toutes les lampes sont allumées
-
Est éclaboussé·e par un fluide
-
Mort hors-champ | Gerbe de sang qui éclabousse un mur, une vitre...
-
Pouet-pouet | Effet pyrotechnique hasardeux
Réalisation > Audio
-
Ambiance sonore | Aaaah, ce petit air au piano en arrière-plan sonore des scènes qui se passent au restaurant
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
- Effet | Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc.
- Quiproquo | Gémissements de massage/douleur/effort divers... pris pour des gémissements de rapports sexuels
Réalisation > Surprise !
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
-
Personnage possédé, personnage hypnotisé, personnage vaaampiriséééé
-
Tension | Porte qui se referme toute seule
Scénario > Ficelle scénaristique
-
Créature, démon ou sorcier·e qui utilise la voix ou l’apparence d’un proche
- Pile-poil | Cours/conférence qui porte précisément sur le thème du film ou un élément connexe
Thème > N’importe quoi
-
Accessoire | Objets qui scintillent trop
-
Carton-pâte | Tape aléatoirement sur un clavier d’ordinateur
-
Non-suspension d’incrédulité | Lycéen·nes incarné·es par des acteurs ou actrices de plus de 25 ans
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
-
Image dégradante | Femme qui crie beaucoup pour pas grand-chose (« hystérie »)
-
Objectification sexuelle | Nichons, fesses
- Objectification sexuelle | Tenues légères
- La tête broyée dans un masque de fer serré au maximum
- Coupé·e en deux au niveau de la taille
- Déchiqueté.e par un ventilateur
- Empalé.e par un javelot/une lance
- Empalé.e sur les corne d’un masque
- Empoisonné·e par le venin d’un serpent
- Étranglé·e
- Mordu.e au cou par une momie ou autre créature humanoïde
- Le crâne fendu suite au coup de boule d’un agresseur dans la tête duquel est fichée une hâche
Ce film contient 9 morts
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