La guerre des abîmes
Un signal de détresse c’est sacréTitre original (ou alternatif) : Raise the Titanic

Des choses à dire sur ce film
Renflouez le Titanic !, roman qui a servi de matériau de base à La Guerre des abîmes est l’une des nombreuses zaventures de Dirk Pitt. Le type, grand, athlétique, marqué par le soleil comme un vrai baroudeur, vit dans un hangar à avion désaffecté, collectionne les vieilles voitures et les pépées quand il n’est pas occupé à sauver les océans et le monde libre des griffes des puissances étrangères douteuses ou des capitalistes sans scrupules. Dans Renflouez le Titanic !, Clive Cussler écrit comment Dirk Pitt est recruté par le gouvernement pour l’aider à mettre la main sur les dernières ressources en byzanium, stockées quelque part dans l’épave du Titanic, afin de construire un nouveau système antimissile. Y a pas 30.000 solutions, il va falloir renflouer le paquebot (d’où le titre), zouuuuuuu !
Sur le papier La Guerre des abîmes, ça semble sympa, une aventure un peu pulp mâtinée de hard science en quelque sorte, mais c’est aussi un peu glissant... Eh oui, les aventures promises, n’auront pas réellement lieu, même si l’expédition est mise sur pied et qu’un mini-sous-marin implose à un moment, le film se compose essentiellement de topos de couloir et de salles de contrôle. La direction choisie n’est dès lors pas la plus simple parce que Jerry Jameson n’est pas Robert Wise, lequel réussissait l’adaptation en 1971 le Mystère Andromède de Michael Crichton. Du coup, tous les échanges autour du défi technologique que représente le renflouage du Titanic, mais aussi ceux qui ont trait à la géopolitique n’entraînent pas le plus petit début de tension.
Après on a quelques trucs marrants : un personnage qui s’appelle Seagram et qui devient en version française professeur six grammes, d’ailleurs toute la VF est assez savoureuse, en effet, sans être particulièrement mauvaise elle a un grain 1980 qui fait son petit effet et qui va ajouter une dimension supplémentaire aux répliques un peu couillues et/ou un peu crétines qui jalonnent le film (« un signal de détresse c’est sacré », pas la meilleure, loin de là, mais une de mes préférées) ; des petites cartes de QG avec des loupiotes qui clignotent en reprenant un motif de grosse étoile ; une séquence émotion autour d’un drapeau ; et un final complétement con.
Seuls vrais points positifs du film, un gros travail de reproduction et de modélisme et surtout la musique de John Barry.