La Beauté du diable
En bonne et due formeDes choses gentilles à dire sur ce film
La version de René Clair du mythe de Faust aurait pu être parfaite... le final par trop optimiste, visiblement soufflé par la production, en aura décidé autrement. Il n’en demeure pas moins que ce classique du cinéma français vieillit diablement bien : le noir est blanc est splendide, les décors sont particulièrement réussis et en terme de narration, tout est millimétré, jusqu’ à l’impossibilité de situer l’action dans un pays donné à une période donnée qui va venir renforcer la part presque expressionniste du film.
Le jeu des deux acteurs principaux, théâtral juste ce qu’il faut, maintient du reste habilement la dynamique de l’ensemble. Gérard Philippe insuffle tout ce qu’il faut de fragilité et de désespoir, tandis que, en parfait reflet de son binôme, Michel Simon, tout en onctuosité, s’y montre superbement malicieux et sympathiquement pervers.
Tout cet ensemble fait que La beauté du diable garde un côté conte, un côté primal même, et va parler plus à l’âme qu’aux yeux et aux oreilles... l’empêchant ainsi de vieillir.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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