L’implacable ninja
Pyjama party ITitre original (ou alternatif) : Enter the Ninja

Des choses gentilles à dire sur ce film
Peut-on détacher un film de son contexte ? Peut-on apprécier un film sans son contexte ? Le fait est qu’avec L’implacable ninja, on a deux films. On a, d’un côté, le film devenu culte qui a ouvert la voie à toute une palanquée de films de ninjas ricains à moustache qui portent le pyjama plus volontiers qu’une Bridget Jones d’humeur chagrine et un bandeau avec ninja calligraphié dessus. On a, de l’autre, le film même, sympa mais sans plus.
Franco Nero y tient le rôle de Cole, un ancien du Vietnam qui, après une retraite spirituelle (mais pas que) au Japon, fait escale aux Philippines sur l’invitation d’un vieux frère d’armes aux prises avec le capitaliste sans scrupule du coin et son armée de sbires. Et le héros vêtu d’un ensemble kimono-cagoule plus blanc que blanc de kicker des culs (y compris celui de la meuf de son pote lors de leur première rencontre) avant de repartir dans le soleil couchant. Parce que, même s’il y a la mise en valeur d’un folklore japonais fantasmé, d’une philosophie orientale à deux balles qui se mord régulièrement la queue et des affrontements de types en pyjama équipés de bombes à fumée et d’étoiles ninjas, L’implacable ninja tient finalement surtout du western, genre dans lequel Franco Nero s’est particulièrement illustré. L’acteur a, du reste, été doublé en post-prod pour non seulement gommer l’accent italien de son personnage mais lui donner du même coup un accent texan.
Hormis l’apport ninja, le film Menahem Golan est assez classique aussi bien dans le déroulement de l’intrigue que dans la mise en scène. C’est sans coups de génie ni tartines de mauvais goût non plus... La Cannon était encore jeune. Il y a bien quelques situations débiles (aaaah ces ninjas qu’on recrute aussi facilement qu’on achète un crucifix ou des photos cochonnes...) ainsi qu’un sbire teigneux affublé d’un crochet et d’une voix française assez gratinée qui sort des archétypes habituels, mais voilà... en tant que film, c’est pas ce qu’il y a de plus barré en films de ninjas et c’est pas ce qu’il y a de plus velu non plus au sein du catalogue de la Cannon.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 43 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Bonus
Personnage > Agissement
Arme à feu, couteau, véhicule... Et glou et glou et glou !
Pleine en plus. Ces gens n’ont aucun savoir vivre.
Le héros a trouvé un truc mais ne le dit à personne et quitte le groupe précipitamment
Plus stylé, tu meurs ; sans compter que ça donne vachement de crédit à ce qu’on dit : si on enlève ses lunettes de soleil, c’est forcément qu’on va dire des trucs importants.
Ne se reconnaît plus... mais au sens littéral.
Parce que tuer une personne ou lui foutre une raclée n’est pas suffisant, il faut aussi se faire plaisir en lâchant une répartie cinglante, spirituelle ou humiliante.
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Méchant·e
Comme à la Sécu.
Personnage secondaire
Réalisation
La dernière image du film, souvent une image de joie ou de victoire, est gelée, soit pour quelques secondes, soit pour tout le générique de fin.
Ralenti = oh là là, attention, il se passe quelque chose de dramatique !
Le plus souvent dans une jolie police : lettres gothiques pour la fantasy, typo sobre et anguleuse pour la SF, etc.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Bruits encore plus exagérés quand les balles ricochent sur des murs en pierre, sur du sable, de la terre, du bois... ou encore de la neige !
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Dialogue
Le tout pour amener de manière subtile une explication.
Applaudissements nourris après une action héroïque, la résolution positive d’un événement dramatique, etc.
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
« Toi, ici ? »... Quand on tombe sur une vieille connaissance à l’autre bout de la galaxie
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Ne vous inquiétez pas, je suis chauffeur·se de limousine !
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
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les
43 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
- Bagarre | Sauve un frère d’arme
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Bagarre | Brise nuque
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Bagarre | Coup dans les couilles (ouch !)
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Mort | Tombe d’une balustrade après s’être fait flinguer
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Stylé | Balance une petite phrase avant de tuer une personne (ou après)
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Stylé | Démontre son habilité avant un combat pour intimider son adversaire
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Méchant·e
- À l’épreuve | Sous-fifre qui se fait berner comme un·e bleu·e
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Bagarre | Les méchant·es attendent patiemment leur tour avant de prendre leur raclée
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Profil | Capitaliste sans scrupule
Personnage secondaire
Réalisation
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Fin | Image figée
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Grammaire | Ralenti lors d’une chute ou d’un saut dans le vide
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Grammaire | Ralentis injustifiés et insupportables
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Gros plan | Chiffres des étages qui défilent dans l’ascenseur
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Tension | Caché·e
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Transition | Décollage/atterrissage d’un avion filmé de face/de dos
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
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Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
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Bruit exagéré | Coup de couteau
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
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Bruit exagéré | Les épées/cannes/flèches/lances font woosh/cling
- Musique | « Exotique » qui accompagne un contexte vu comme « exotique »
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Musique | Pouet-pouet
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Woosh | mouvement / acrobaties
Réalisation > Surprise !
- Faux suspense | C’était juste un exercice, un entraînement ou un test
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Tension | Menace qui apparaît dans le dos d’un personnage
Scénario > Dialogue
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Bute sur un mot scientifique ou étranger visiblement compliqué
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Philosophie ou psychologie de comptoir
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Répliques à la con
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Thème > N’importe quoi
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Carton-pâte | Coup de poing pouet-pouet
- Carton-pâte | Le regard des personnages ne porte pas au-delà du champ de la caméra