L’exorcisme de ma meilleure amie
Viens chez moi, j’habite dans une copineTitre original (ou alternatif) : My best friend exorcism
Des choses gentilles à dire sur ce film
1988. Abby (Elsie Fischer) et Gretchen (Amiah Miller) sont inséparables. Les deux meilleures amies partagent leurs joies, leurs peines, leurs délires, mais cet équilibre est remis en cause par le déménagement prochain de Gretchen, et surtout par le fait que suite à une soirée qui a mal tourné, elle est possédée par un démon qui a décidé de tout pourrir dans son sillage. La relation entre deux copines/sœurs secouées par la transformation de l’une d’elle, c’est quelque chose de régulier, et souvent utilisée comme métaphore plus ou moins subtile. Le thème de la possession est encore plus fréquent et encore plus casse-gueule, le bazar étant la plupart du temps calibré jusqu’à la stupidité.
Quoique sans subtilité dans son discours, la question du viol, le thème des relations toxiques, My best friend exorcism reste adroit dans sa manière de le poser. La dynamique du tandem Abby/Gretchen et du groupe Abby, Gretchen, Margaret (Rachel Ogechi Kanu), Glee (Cathy Ang) fonctionne bien et sa désagrégation encore mieux.
Là où My best friend exorcism pêche vraiment, c’est sur sa forme hyper propre et hyper académique. À la différence d’un Ginger snap qui compensait ses faiblesses techniques par une ambiance froide et une personnalité rugueuse et assez marquée, My best friend exorcism perd en intérêt par son côté propre en termes de violence graphique mais aussi d’image, que ce soit la photo ou le recours au numérique (putain j’en peux plus de ces bleus grisés hyper artificiels des scènes de nuit qui courent depuis 20 ans). Le film est propre autant par autocensure, le film s’adresse à un public adolescent, que par formatage, le film s’adresse à des adolescents... L’ancrage du film dans les années 1990 pue d’ailleurs bien aussi l’opportunisme.
Bref, s’il y a bien un ténia géant extirpé de la bouche d’une des gamines par son chien, le rendu est tout de suite moins réjouissant à cause du recours aux images de synthèse et de la quasi absence de fluides en tous genres. Il y a bien une scène au cours de laquelle Gretchen en proie à ses démons pisse dans la poubelle de la classe en plein cours, mais son traitement reste particulièrement neutre. Il y a bien un démon bien salopard, mais le bodycount reste à 0. Toute cette retenue est d’autant plus dommage qu’elle apparaît comme assez hypocrite dans la mesure où on sait que les adolescents sont confrontés à bien pire et que c’est justement l’une des thématiques du film. Un de ses personnages le précisera d’ailleurs en ces termes : « On passe dans plein de lycées et je dirais qu’il y a au moins un gamin possédé par classe. »
Toutefois, My best friend exorcism se rattrape avec pas mal d’idées et d’inattendu, le ténia et le pissou en pleine classe, mais aussi l’apparition d’un groupe de bodybuilders chrétiens qui proposent des shows en milieu scolaire dont l’un des membres, approché par Abby, s’improvisera exorciste. Chris Lowell l’incarne à la perfection en reprenant quelques éléments de son rôle de Bash Howard dans Glow et accentue énormément la facette humoristique du film. L’équilibre horreur (gentille)/drame/humour est globalement bien maîtrisé et l’implication du casting principal n’est pas étranger à cette réussite.
Malgré ses défauts, qui peuvent se justifier aussi par le fait que malheureusement, le cinéma est autant un art qu’une industrie, My best friend exorcism est loin d’être désagréable, plutôt drôle, prenant et assez tendre.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 40 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Personnage > Agissement
Les voitures sont en alternance à droite et à gauche sur les voies.
Avec un changement de ton ou de rythme sur la deuxième pour marquer une insistance.
Il peut s’agir d’une phrase nominale.
Un prénom peut être intercalé entre les deux phrases.
Bonus de 5 pts si une des femmes au cœur de cette rivalité croise les bras de frustration/colère/mécontentement.
Et par extension, tous les usages quotidiens rendus possibles par un miroir.
& variantes.
Procédé théâtral très très inhabituel ailleurs que dans des films.
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
Scène censée en mettre plein la vue et inspirer crainte et respect.
Voire zoom arrière qui emmène le spectateur jusque dans l’espace.
Où on apprend qu’une telle a été condamnée, que celui-ci est devenu écrivain renommé ou juge fédéral et que celui-là a ouvert un bar à putes.
Autrement dit jumpscares et screamers : des effets aujourd’hui un peu trop faciles du cinéma de frissons.
Il s’agit ici d’une menace potentielle qui ouvre un œil, à l’écoute d’un bruit de discussion, de branche cassée, etc.
À l’adresse du spectateur. Direct. Sans vaseline ni repas aux chandelles.
Le plus souvent avec un Wooosh et un fondu au blanc.
Gros plan sur la main.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Réalisation > Surprise !
- une musique stridente accompagne l’arrivée dans le champ d’une main qui se pose sur l’épaule du personnage que l’on suit, mais ce n’était que la main d’un ami.
- un discours d’un officiel mécontent laisse croire à une sanction terrible pour un personnage, jusqu’à l’annonce d’une remise de médaille annoncée avec un grand sourire.
Exemples :
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Pas d’accord, humilié·e, le personnage attend que son/sa interlocuteurice ait le dos tourné pour lui faire des grimaces !
& variante : personnage qui en imite un autre (dans son dos ou non) en reprenant ses phrases et en les prononçant comme un gamin
Effet garanti sur nos zygomatiques.
A voir pour une meilleure appellation. Pour un exemple précis : dans the stupids, les enfants laissent un mot sur la table pour expliquer qu’ils partent a la recherche de leur père, probablement kidnappé, et qu’ils vont voir la police. La mère comprend que la police a kidnappé ses enfants.
Peu après un flic appelle pour lui dire que ses enfants sont avec lui.
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Dispute entre amis/amies ou dans un couple.
Généralement par un artefact antique, alien...
Avec tout ce qu’on peut en attendre formellement : plan d’ensemble depuis l’extérieur de la cabine ou baignoire, plan rapproché de profil du personnage qui redresse légèrement la tête dans un soupir de soulagement tandis que le jet d’eau lui frappe le torse, plan de face le montrant incliner sa tête d’un côté et de l’autre les yeux fermés...
A toujours un côté poseur, publicitaire, affecté. Le personnages ne se mouche pas dans ses doigts, ne grimace pas quand le jet d’eau lui éclabousse la tronche.
Suivant le contexte peut être filmé par le prisme Vue subjective.
Moment de calme qui peut être interrompu.
Scénario > Ficelle scénaristique
Oh noooooon je vais devoir m’aventurer toute seule dans cette cave toute sombre !
La corde sensible à piano.
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
VO française ou doublage en VF
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les
40 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
- Envoie des petits cailloux à la fenêtre d’un ou d’une ami·e pour attirer son attention discrètement
-
Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine
-
Stylé | S’exclament la même chose et en même temps
- Vie de merde | Vomit
Personnage > Citation
Réalisation
- Bestiole qu’on devine galoper sous les vêtements/les draps/la peau
-
Équipe | L’équipe (au complet) avance (au ralenti) face caméra
-
Fin | Plan grue/hélico qui s’éloigne en montant
-
Fin | Que sont-elles/ils devenu·es ?
-
Grammaire | Sauts de peur et hurleurs
-
Habillage | Placement de produits
-
Souvenirs | Introduits avec un flash (et un effet sonore)
-
Tension | Caché·e
- Tension | Couverture qui recouvre un personnage endormi tirée petit à petit
-
Tension | Victime traînée soudainement hors champ/dans l’obscurité
-
Vue subjective | de victime potentielle
-
Woosh | Mise en scène
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
- Bruit générique | Chouette ou hibou
-
Locution | Les démons ont une voix très grave et très rocailleuse... ou un cancer de la gorge
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
-
Émotion | Déchire/rend des lettres/des photos/des cadeaux après une dispute
- Est la risée du bahut
-
Personnage possédé, personnage hypnotisé, personnage vaaampiriséééé
Scénario > Ficelle scénaristique
-
Baisse de tension et/ou lumière/fusibles qui sautent au moment opportun
-
Cauchemar | Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut
-
Créature, démon ou sorcier·e qui utilise la voix ou l’apparence d’un proche
-
Introduction forcée d’un élément dont on sait d’avance qu’il servira plus tard (fusil de Tchekhov)
-
La personne qui sait la vérité n’est crue par personne
Scénario > Situation
Thème > N’importe quoi
- Accessoire | Gaspillage alimentaire
- Technique | Lampe torche du personnage que l’éclairage du plateau rend inutile
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Ce film ne contient aucune mort
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