Joe’s Apartment
Broadway échelle 1/1000Des choses gentilles à dire sur ce film
Rendez-moi mes poux sur le fond, La petite boutique des horreurs version Oz sur la forme, Joe’s apartment est un condensé de bonheur et d’impertinence lumineuse qui fait beaucoup de bien. Jeune néo-new-yorkais affichant un air benêt particulièrement sympathique, Joe (Jerry O’Connell), par un concours de circonstances gentiment cynique pose ses cartons dans un appartement peuplé de cafards très intrusifs (encore que... z’étaient là avant) mais aussi plutôt amicaux. Ces derniers l’aideront à contrecarrer les plans des capitalistes sans scrupules du coin et des petites frappes qui sont à leur botte mais aussi à trouver l’amour.
Joe’s apartment chatouille souvent où il faut à grands renforts de tendresse décalée, d’esprit bon enfant, d’humour pipi caca et de chansons (assorties de séquences de natation synchronisée au fond des chiottes). C’est drôle, que ce soit dans la caractérisation des personnages, les cafards un peu lourdingues mais qui ont un cœur gros comme ça ou Joe et sa tête de ravi de la crèche et ses galères en premier lieu, ou dans les détails du type maison en seringues qui trône dans un terrain vague. Le film joue un peu sur l’autodérision (mâtinée d’artificialisation forcée pour mieux rappeler que c’est un conte) aussi, notamment lorsque Jerry O’Connell lutte ostensiblement avec une peluche de chat plutôt qu’un vrai félin. Il n’en demeure pas moins que, visuellement, c’est plutôt chouette. Les effets spéciaux sont soignés, des plus simples aux plus complexes, que ce soit le plan depuis l’intérieur de la bouche de Joe, petite réminiscence de La petite boutique des horreurs ou l’astuce reposant sur l’animation survoltée d’objets pour faire deviner la présence des bestioles en dessous, tout fonctionne parfaitement.
Ça chatouille... Et puis ça gratouille pas mal aussi. Sur la forme, déjà, puisque ce petit conte qui milite pour la beauté intérieure (« On te fait un massage Joe, t’as l’air un peu tendu ») et le droit à la différence le fait par les joies de la crasse, de la paresse et des chaînes de porno pour cafards. Sur le fond, ce sont les valeurs et l’imagerie de l’American way of life qui en prennent un coup. Non pas que la vision d’un New-York sale où les insectes semblent avoir parfois plus de sens moral que les humains soit inédite mais elle est ici entourée d’une aura presque familiale qui rend la critique encore plus agressive.
À quand une version parisienne avec des punaises de lit ?
Cliquer ici pour jouer au bingo avec ces propositions d'ingrédients
Attention, parmi ces ingrédients, seuls 33 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Bonus
Personnage > Agissement
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
& assimilé : fidèle destrier, chaton sauvage, dragon rigolard, extra-terrestre... Qu’il soit gourmand, lourdingue ou paresseux, c’est sa loyauté qui le caractérise avant tout.
Petit bonus : s’il ne partage pas la même langue que le héros qu’il accompagne, tous les deux s’entendent quand même à la perfection.
Personnage surtout présent dans les films pour la jeunesse.
Réalisation
Insert toujours utile.
Voire zoom arrière qui emmène le spectateur jusque dans l’espace.
Ou « X mois/années plus tard/plus tôt » (inclut à ce titre les cartons au même titre que les incrustations à proprement parler)
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Avec effets faciles, bouche bée filmée au ralenti, dénouage de cheveux filmé au ralenti, regard insistant, baisse d’attention, voire effets de scintillement, etc.
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Ne pas confondre avec « Remarque ou attitude spéciste | Remarque péjorative ou insulte en référence à un animal non-humain ».
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Consulter
les
33 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
-
Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! »
-
En confiance | Fait rebondir un objet (ses clés) dans sa main
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
-
Fin | Plan grue/hélico qui s’éloigne en montant
- Grammaire | Passage musical
-
Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc.
-
Technique | Pluie artificielle artificielle
-
Vue subjective | d’une personne droguée, sonnée ou victime de malaise
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
-
Bruit exagéré | Accessoire
-
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
-
Bruit générique | Chat
- Musique | Classique
- Voix off | Lecture/écriture d’une lettre
Scénario > Blague, gag et quiproquo
-
Cri (gag)
- Gag avec un animal
- Gag cartoonesque
- Gag cartoonesque | Bruit exagéré de verre cassé après un jeter d’objet hors champ
- Karma | Se fait mal en frappant quelque chose sous le coup de la colère
- Loose | Éclaboussé·e par une voiture qui roule rapidement dans une flaque
-
Pipi, caca, prout
-
Recrache sous le coup de la surprise ou du dégoût
- Ronflements
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
-
Amour au premier regard
-
Trahi·e par : un éternuement, un bébé qui pleure, une sonnerie de téléphone, une branche qui craque, un objet qui tombe, etc.
Ce film ne contient aucune mort
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.