Innocent Blood
Superbichon contre mafiaDes choses gentilles à dire sur ce film
Innocent Blood c’est plein de bonnes intentions, plein de bonnes idées. Innocent Blood c’est totalement déséquilibré et ça frise le ridicule. Un peu à la manière du coup des deux loups qui s’affrontent au cœur de l’être humain, la sympathie ou l’antipathie qu’on peut avoir pour Innocent Blood dépend de ce qu’on choisit d’alimenter. Si le film a de bonnes raisons d’avoir autant de détracteurs, il en a encore plus d’avoir un petit statut de film culte.
C’est sûr que le film, qui mêle films de vampires et truanderie scorsesienne, est clairement déséquilibré et manque d’homogénéité. On passe un peu vite sur le mode de vie de Marie (Anne Parillaud), vampiresse au code d’honneur strict : je mords pour ne pas mourir, mais je ne mords que des sales types et je m’assure de les refroidir pour ne pas leur refiler un pouvoir trop grand. La morsure problématique arrive relativement vite mais l’ampleur du boxon à savoir un roi de la pègre qui se monte une armée de semi immortels n’apparaît réellement que dans les 20-30 dernières minutes. avec dans l’intervalle, un peu de mollesse et une romance boiteuse entre les deux protagonistes Marie et Joe (Anthony LaPaglia).
Et c’est sûr que le film souffre de ce duo d’acteurs. Anthony LaPaglia est transparent comme une feuille azyme, Anne Parillaud est complètement à la ramasse visiblement plus concentrée sur son anglais que sur le fait de simplement jouer mais pas que. Elle emporte avec son non-jeu toute la crédibilité du film. Les scènes d’attaques notamment auraient pu faire leur effet... mais on n’en retient qu’Anne Parillaud qui feule et qui, au choix, peine à toucher les acteurs avec qui elle partage la scène ou force trop le trait.
Mais à côté de ça quel pied. Le croisement des univers Hammer et univers Scorcese est une belle idée, Robert Loggia cabotine comme un beau diable dans son rôle de parrain de plus en plus conscient qu’il a été touché par la grâce, la conversion des sbires (un beau casting de seconds couteaux) façon Schtroumpfs noirs lors de la dernière partie est très très fun et mêle habilement tension (l’image des sous-fifres qui reviennent à la vie mécaniquement un sourire figé aux lèvres a quelque chose de terrifiant) et humour (l’inspecteur Morales (Luis Guzmán) bâillonné sur sa chaise à roulettes qui essaie désespérément de s’en sortir par petits pas). Les effets pratiques, la deuxième mort de l’avocat notamment, sont de très bonne tenue. Petite note ludique supplémentaire, film de John Landis oblige, c’est la foire aux caméos : Leanna Quigley, Dario Argento, ou encore Frank Oz dans un petit rôle de médecin légiste amené, incrédule, à courir derrière son cadavre et Sam Raimi qui s’enfile un bout de poulet avec une nonchalance qui fait plaisir à voir.
Innocent Blood n’est pas un John Landis de qualité premium, la faute à un scénario beaucoup trop inégal et un duo Anne Parillaud/Anthony LaPaglia complétement à côté de ses pompes, mais avec sa petite atmosphère qui lui est propre, ses petites scènes marquantes, ses petites touches de délire, il a tout du petit film qu’on se plaît à redécouvrir.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 49 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Personnage > Agissement
Rhâââââ !
Des pieux surgissants d’un fourré, des cartouches coincées dans les marches d’un escalier, des bombes à base de four à micro-ondes, etc., l’inventivité des héroïnes et des héros est sans limite.
« Attends ! Quand on y va à trois, on y va à trois ? Ou bien on compte jusqu’à trois et puis on y va ? »
Exemple : pris sous un déluge de feu et d’acier, le personnage planqué derrière un baril sort son paquet de clopes et s’en grille une tranquilou.
Même dans les situations le plus dangereuses, la coolitude du personnage est telle qu’elle/il ne peut s’empêcher de faire une blagounette.
Les voitures sont en alternance à droite et à gauche sur les voies.
Souvent un repère géographique lors d’un périple à pied, ou un·e fugitif·ve, etc.
Bonus de 5 pts si une des femmes au cœur de cette rivalité croise les bras de frustration/colère/mécontentement.
& variantes genre capture une mouche en plein vol en utilisant des baguettes.
Un petit coup sous le volant pour péter la plaque de protection, on chope les 2 fils qui tombent sous la main, on les met en contact et hop, le tour est joué !
Se traduit techniquement par la reprise des éléments de dialogue correspondants avec un léger effet de réverbération moche...
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
Insert toujours utile.
La touche eighties.
& variante : panorama de ville, la nuit, accompagné de sirènes de police
Précision : pour les cas de strangulation ou de tirage de col.
Les personnages suspendu dans le vide ne sont pas concernés.
À l’adresse du spectateur. Direct. Sans vaseline ni repas aux chandelles.
Le plus souvent avec un Wooosh et un fondu au blanc.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Bruits encore plus exagérés quand les balles ricochent sur des murs en pierre, sur du sable, de la terre, du bois... ou encore de la neige !
Comme une épée tirée d’un fourreau en cuir ; et par extension, tout bruit métallique absolument impossible.
Scénario > Blague, gag et quiproquo
A voir pour une meilleure appellation. Pour un exemple précis : dans the stupids, les enfants laissent un mot sur la table pour expliquer qu’ils partent a la recherche de leur père, probablement kidnappé, et qu’ils vont voir la police. La mère comprend que la police a kidnappé ses enfants.
Peu après un flic appelle pour lui dire que ses enfants sont avec lui.
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Avec tout ce qu’on peut en attendre formellement : plan d’ensemble depuis l’extérieur de la cabine ou baignoire, plan rapproché de profil du personnage qui redresse légèrement la tête dans un soupir de soulagement tandis que le jet d’eau lui frappe le torse, plan de face le montrant incliner sa tête d’un côté et de l’autre les yeux fermés...
A toujours un côté poseur, publicitaire, affecté. Le personnages ne se mouche pas dans ses doigts, ne grimace pas quand le jet d’eau lui éclabousse la tronche.
Suivant le contexte peut être filmé par le prisme Vue subjective.
Moment de calme qui peut être interrompu.
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
Keep cool ! Concentrez-vous sur la mission.
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49 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
-
Bagarre | Empêche un personnage d’en abattre un autre en retenant son bras ou en le poussant au dernier moment
-
Bagarre | Brise nuque
- Brise un miroir après s’être observé·e plus ou moins longuement
-
Compte jusqu’à trois (ou cinq)
-
Course-poursuite | Double des véhicules en zigzag
- Femme qui sauve un homme en mauvaise posture
-
Montre un truc du doigt
-
Mort | Tombe d’une balustrade après s’être fait flinguer
-
N’importe quoi | Tombe dans une poubelle
-
Se regarde dans un miroir | Introspection, reprise en main (films à corriger)
-
Stylé | Attrape une mouche en plein vol à mains nues ou la tue d’un lancer de couteau
-
Stylé | Démarre un moyen de transport en trafiquant les fils (sous le volant)
-
Tension | Rappelle à ses troupes qui commande, nom de nom
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
-
? | Caméo
-
Course-poursuite | Gros plan du pied sur la pédale d’accélération ou de freins
-
Grammaire | Vue aérienne de gratte-ciels (accompagnée de sirènes de police)
-
Gros plan | Pieds d’un personnage battant dans le vide
-
Habillage | Placement de produits
-
Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
-
Vue subjective | de menace
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
-
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
-
Bruit exagéré | Bruit métallique injustifié
- Course-poursuite | Effet Doppler
-
Locution | Les démons ont une voix très grave et très rocailleuse... ou un cancer de la gorge
- Long bip d’ECG plat
Scénario > Blague, gag et quiproquo
- Neutralise/évite sans s’en rendre compte l’agresseur qui s’approche de lui en tapinois
-
Pipi, caca, prout
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
Thème > N’importe quoi
- Accessoire | Gaspillage alimentaire
- Course poursuite | Freine avec ses deux pieds
-
Fait tout péter en balançant | son Zippo
-
Non-suspension d’incrédulité | Disparaît comme par enchantement
- Temporalité/géographie aléatoire pour cause de suspense
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
Ce film ne contient aucune mort
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