Horror Rock
Platine de ouijaTitre original (ou alternatif) : Trick or treat

Des choses gentilles à dire sur ce film
Se réapproprier une légende urbaine de l’argumentaire conservateur anti-hard-rock, à savoir les bons vieux messages satanistes que livreraient certains vinyls quand ils sont passés à l’envers, et bâtir un film fantastique autour, c’est une idée de départ plutôt sympa. Et ça donne le ton. Sans être un bijou du genre, Trick or treat mêle donc amour sincère pour un style musical souvent montré du doigt, gentille dérision vis-à-vis de ses détracteurs et fantastique un peu bas du front. Et tout ça donne lieu à quelques passages intéressants, notamment quelques dialogues entre le jeune fan, Eddie (Marc Price) et la star du rock récemment éteinte Sammi Curr (Tony Fields) par l’intermédiaire d’une platine.
Pour le reste, on a une restitution caricaturale/classique mais fun de la vie lycéenne avec les figures bien éculées depuis du marginal-gentil et du sportif populaire-caïd de cour de récré-pervers narcissique et l’escalade de vexations et d’affrontements qui vont avec dont : une tentative de noyade plutôt angoissante et une poursuite au cour de laquelle les personnages débarquant dans la bibliothèque cessent de courir pour adopter le rythme et la dégaine d’adeptes de la marche sportive. Quand le respect du règlement prime sur les passions...
Le film s’essouffle quand-même bien avant le final (sympathiquement crétin) par le biais d’un monstre/une menace finalement très basique. C’est un peu dommage.