Hong Kong Graffiti
Chee et Kelvin de tempêtes en naufrage
Des choses gentilles à dire sur ce film
Petite chronique qui raconte l’histoire d’un club de Hong-Kong (et de Hong-Kong) au travers du parcours des deux amis qui y traînent leurs guêtres depuis l’enfance jusqu’à devenir un duo de chanteurs pop à succès, Hong Kong Graffiti, est un film simple et particulièrement tendre. Hong Kong Graffiti se rapproche un peu d’American Graffiti dont il emprunte le titre : la nostalgie (autant pour la nostalgie pour une époque que, quelque part, le sentiment même) y tient une place importante, tout comme la musique, fondamentale dans le film. Toutefois, si l’un se déroule dans différents lieux d’une même ville, un même soir, l’autre prend place en un seul et même lieu, un night club, sur plusieurs décennies.
Comme on feuilletterait un album photo - une prise de photo servant systématiquement et de manière plutôt réussie d’ailleurs, de transition -, on passe d’une époque à la suivante, on voit les modes défiler tandis que les chapitres de la vie des personnages s’ouvrent, se referment. Des fragments tantôt tristes, tantôt heureux, parfois anecdotiques, parfois un peu dingues (bonne vieille bagarre de bar un soir de Noël incluse), avec toujours le club en toile de fond, et la musique qui y passe, donc, comme un personnage à part entière.
Sans fulgurance, certes, mais sans fioritures non plus, ce qui est très appréciable, Hong Kong Graffiti mérite largement un petit coup d’oeil.