Saga Highlander
Highlander : Le Gardien de l’immortalité
A kind of magicTitre original (ou alternatif) : Highlander : The Source
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5
regards incrédules
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Des choses gentilles à dire sur ce film
Allez une bonne vieille voix off de fond du slip (en VF du moins) et c’est parti ! Si les deux numéros suivant The quickening s’étaient évertués à le gommer, Highlander : Le Gardien de l’immortalité y revient... d’une certaine manière. Car oui, nous voici à nouveau plongés dans l’obscurité désespérée d’un futur proche et accessoirement la grisaille caractéristique (et caricaturale) des anciens pays du bloc soviétique... et, s’il n’y a pas vraiment d’extraterrestres dans celui-ci, il y a un alignement de corps célestes qui n’a rien à leur envier.
Pour deux fois plus de plaisir, si cet alignement est scientifiquement impossible, il est aussi narrativement totalement incompréhensible... Est-ce qu’il est lié à l’origine des immortels, est-ce qu’il sert de point d’orientation pour y revenir, est-ce qu’il constitue en soi la source de leur pouvoir ? C’est un peu tout ça, un peu pas vraiment, c’est en tout cas le macguffin qui a réuni tout un groupe d’immortels – parce que oui, même s’il n’en reste plus qu’un à la fin de chaque film, il y en a toujours pour sortir du bois dans le suivant –dont fait partie Duncan MacLeod (Adrian Paul) qui ne se remet pas de la disparition d’une femme flashbacks de photo-shooting nuptial ou prénuptial et mine pénétrée à l’appui.
Le hic, c’est que, leur quête touchant au but, ils se heurtent à un ennemi implacable, le gardien de la source de l’immortalité. Et si on a, au sein du groupe, une belle tentative ratée de faire un personnage stylé hérité des cultures comics et vidéoludique en la personne du cardinal Giovanni (Thom Fell), on atteint des sommets de nanardise avec le gardien (Cristian Solimeno), antagoniste complètement cramé qui saborde le film à chacune de ses apparitions. Posé comme un ennemi implacable, sa puissance est matérialisée par des effets de vitesse numériques absolument pas maîtrisés et sa force de caractère, son détachement, sa philosophie, elle, est symbolisée par un sens de l’humour que seuls les 4-7 ans peuvent apprécier. Tamponné par la voiture de Joe (Jim Byrnes) en plein combat avec MacLeod, le gardien quitte la scène les membres repliés, comme une grosse grenouille, en s’exclamant « Saluuuut Joe », possible référence à Hey Joe ! en VO... après tout le gardien n’hésite pas à slammer qui voudrait vivre éternellement/Who wants to live forever. Le sang d’un des immortels sur les mains, il n’hésite pas à tirer sa révérence avec un « Merci vous avez été un public merveilleux ! Bonne nuit ! ». Et quand il ne parle pas, il fait des petits sauts de cabri ou de la tyrolienne dans la forêt en arrière-plan.
Autant dire que notre monolithique Duncan MacLeod a un adversaire à sa mesure à affronter au clair de l’alignement stellaire. Et autant dire qu’on n’est pas déçu. Le final est une débauche de moulinets, de tourbillons, de toupies en tous genre sans absolument aucun souci de sérieux et de dignité... même celle qui ne se bat pas tourne dans son coin.
Tout ça, et les cannibales de boom d’halloween, et l’horrible reprise de Princes of the universe, et les pérégrinations sans queue ni tête, et les dialogues qui essaient régulièrement d’être stylés et profonds, font de Highlander : Le Gardien de l’immortalité un plaisir de tous les instants.
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Attention, parmi ces 100 ingrédients, seuls 50 figurent dans la recette de ce film (sur les 70repérés par l'équipe d'Incredulos Vultus) ; ce qui veut dire que 50 ingrédients de cette liste ne se trouvent pas dans ce film.
Bonus
Personnage > Agissement
On lui avait dit, pourtant ! Mais cette fichue tête de mule n’écoute jamais... et tant mieux pour les spectateurs et spectatrices.
« Avait pourtant été prévenu » touche autant à la narration qu’à la caractérisation du personnage.
Dans le premier cas, il permet de développer le récit sur le principe action/réaction, cause/conséquence. On se rapproche de l’ingrédient Introduction forcée d’un élément dont on sait d’avance qu’il servira plus tard (fusil de Tchekhov)/fusil de Tchekhov : en tant que spectateur, on aurait été déçu·e que le personnage ne se soit pas aventuré, par exemple, là où il ne devait pas aller.
Dans le second, ça assied ou renforce le caractère du personnage : détermination, inconscience, couilles au menton...
L’entrée peut avoir aussi une connotation morale proche du conte, avertissements de mères-grands et j’en passe.
À ne pas confondre avec une menace du type « si tu t’approche je fais ça, je te préviens ! » mise à exécution.
ou une clôture, une grille, une grange, etc.
Avec un changement de ton ou de rythme sur la deuxième pour marquer une insistance.
Il peut s’agir d’une phrase nominale.
Un prénom peut être intercalé entre les deux phrases.
Touché·e par un coup de feu, le personnage voltige 4 m en arrière.
Personnage > Caractéristique
‒ « Votre femme ne vient pas avec vous. »
‒ « Non... Elle est morte il y a 3 ans. »
‒ « Oh, je suis désolé. »
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
Scène censée en mettre plein la vue et inspirer crainte et respect.
Ralenti = oh là là, attention, il se passe quelque chose de dramatique !
+ inserts de très gros plans sur les paupières fermées très très fort
Mimiques en accompagnement : moue, étirement, baiser dans le vide, etc., etc.
Ou « X mois/années plus tard/plus tôt » (inclut à ce titre les cartons au même titre que les incrustations à proprement parler)
À l’adresse du spectateur. Direct. Sans vaseline ni repas aux chandelles.
Le plus souvent dans une jolie police : lettres gothiques pour la fantasy, typo sobre et anguleuse pour la SF, etc.
Comme dans les sitcoms mais le rose en moins.
Le plus souvent avec un Wooosh et un fondu au blanc.
... parfois assorties de woosh et de voix off.
Exemple : une explosion ou un méga pain montrés sous tous les angles possibles avec à chaque fois un léger retour en arrière si bien qu’on a l’impression d’assister à quatre explosions ou quatre tartes au lieu d’une seule
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Lors d’un rassemblement, on entend des voix plus distinctement que d’autres :
‒ « J’en ai pris plein la poire ! » ;
‒ « Laissez-le parler ! » ;
‒ « Il a raison ! » ;
Etc.
Parce qu’un vaisseau spatial sans alarme c’est une France sans fromages.
Bruits encore plus exagérés quand les balles ricochent sur des murs en pierre, sur du sable, de la terre, du bois... ou encore de la neige !
Comme une épée tirée d’un fourreau en cuir ; et par extension, tout bruit métallique absolument impossible.
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Pas d’accord, humilié·e, le personnage attend que son/sa interlocuteurice ait le dos tourné pour lui faire des grimaces !
& variante : personnage qui en imite un autre (dans son dos ou non) en reprenant ses phrases et en les prononçant comme un gamin
Effet garanti sur nos zygomatiques.
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
... et la mission n’est qu’un entraînement. Habile !
Scénario > Situation
& variantes : les micros sont restés ouverts, conversation de toilettes de lieux publics, etc.
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sens moral
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
Keep cool ! Concentrez-vous sur la mission.
VO française ou doublage en VF
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les
70 ingrédients
de ce film
Bonus
Personnage > Agissement
-
Course-poursuite | Défonce volontairement un portail avec son véhicule
-
Interprétation | Répète une phrase 2 fois
-
Mort | Meurt dans les bras d’un autre personnage
-
N’importe quoi | Projeté exagérément loin sous l’effet d’un coup de feu... voire d’un simple choc
- Saute d’un véhicule encore en marche
Personnage > Caractéristique
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Pas très net·te | Entend des voix ou a des visions
- Religion | Fait un signe de croix
- Tension | Hanté·e par des souvenirs traumatisants
Personnage > Citation
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Insulte | « Vous me faites vomir ! »
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Ordonne | « Tuez-le ! » / « Tuez-la ! »
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Rassure | « Il ne t’arrivera rien, je te le promets », « Ça va aller »
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S’inquiète | « C’est trop calme » / « J’aime pas ça » / « J’ai un mauvais pressentiment » etc.
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
-
Famille/groupe de rednecks difformes et/ou sadiques et/ou attardés et/ou cannibales
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Punks post-apo et émeutiers de villes futuristes aux goûts vestimentaires douteux
Réalisation
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Équipe | L’équipe (au complet) avance (au ralenti) face caméra
- Grammaire | Passage musical
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Grammaire | Ralenti lors d’une chute ou d’un saut dans le vide
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Grammaire | Ralentis injustifiés et insupportables
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Grammaire | Visions : flashs répétés
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Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc.
- Homme torche qui s’agite en tout sens
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Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
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Ouverture | Présentation écrite de l’univers, de la situation, du personnage, du contexte voire définition
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Rêves ou souvenirs introduits par un effet de distorsion ou encadrés par des contours flous et/ou accompagnés d’un drouing de harpe
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Souvenirs | Introduits avec un flash (et un effet sonore)
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Stylé | Présentation de personnages à coups d’incrustations et d’arrêts sur image
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Technique | Prises de vues multiples pour une même scène
- Technique | Travelling circulaire inutile
- Tension | Objet lancé au ralenti
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Vue subjective | d’une personne droguée, sonnée ou victime de malaise
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Vue subjective | de menace
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Vue subjective | Jumelles... avec deux ronds bien dessinés
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Woosh | Mise en scène
Réalisation > Accessoire et compagnie
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Ambiance | Machine à fumée sur-exploitée
- Flasque dans la poche
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Intelligence artificielle (de vaisseau)/interface | a une voix robotique/monocorde
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N’importe quoi | Explosion injustifiée
Réalisation > Audio
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? | Dialogues en arrière-plan sonore
-
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
-
Bruit exagéré | Bruit métallique injustifié
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
-
Bruit exagéré | Les épées, cannes, flèches, lances font woosh et cling !
- Bruit générique | Chouette ou hibou
- Bruitage informatique qui pioupioute accompagnant l’incrustation d’un lieu ou d’une date
- Effet | Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc.
Réalisation > Surprise !
-
Faux-suspense | Tranche les liens d’un ou d’une rivale attachée, à sa merci
-
Tension | Menace qui apparaît dans le dos d’un personnage
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
- « Dans un futur proche/indéterminé »
- Cérémonie d’enterrement / de funérailles (-> corriger les films : cimetière)
-
Cimetière
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
- Embuscade | Route barrée par des carcasses de voiture/des rondins
- Faux-suspense | Abat la menace qui arrive dans le dos du héros/de l’héroïne et qu’on n’avait pas vue venir
-
Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
- Scientifiquement non prouvé | Physique des matériaux soumise à rude épreuve
- Temporalité/géographie aléatoire pour cause de suspense
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sens moral
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
-
Bagarre | S’interpose entre deux esprits échauffés qui veulent se la donner
-
Plie/brise une arme en métal à mains nues
VO française ou doublage en VF
Ce film ne contient aucune mort
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