Haunted School

Proto After school midnighters


Titre original (ou alternatif) : 学校の怪談 ; School ghost stories
source synopsis et images : TOHO Sundance Company
Fiche créée le 11 octobre 2024 et mise à jour le 11 octobre 2024

Des choses gentilles à dire sur ce film

Petit film parfait pour un halloween old school et bon enfant, Haunted School suit le parcours d’un groupe d’enfants piégés dans une aile désaffectée de leur école où la sœur de l’un d’eux a mystérieusement disparu. Mais pour tout dire, ce n’est pas sur son scénario que repose l’intérêt de Haunted School. Si la trame est en effet toute simple, le déroulement des évènements apparaît rapidement comme brouillon, d’autant que les personnages, de leur côté, sont à peine définis voire carrément interchangeables. Le minimum est néanmoins assuré puisque ils sont plutôt attachants dans l’ensemble et qu’on suit leurs aventures avec plaisir. Mais voilà, ils sont là et puis c’est tout.
En revanche, l’atmosphère et les effets visuels sont eux une vraie réussite. Le film s’appuie à merveille sur les légendes urbaines auxquelles les japonais sont sensibles juste ce qu’il faut pour que l’aile abandonnée donne l’impression de vivre de sa vie propre. Ce terreau permet à Satoko Okudera au scenario et Hideyuki Hirayama à la réalisation de multiplier les façons d’appréhender le fantastique et le fantastique dans le quotidien. S’ils peuvent aborder en filigrane les modes de propagation d’une légende urbaine et leur fonction sociale dans le sens où ce qui va rapprocher les enfants ce sont quelque part les racontars, il exploitent surtout la peur et le plaisir qu’on peut avoir à se faire peur. L’introduction du film réunit ses trois aspects, le mini épisode se focalisant sur le concierge de l’école confronté à des coups de téléphone à répétition puis une apparition inattendue est en fait une légende que se transmettent les enfants (le film est d’ailleurs basé sur le travail de folkloriste qu’a mené l’instituteur Toru Tsunemitsu en récoltant et en compilant les racontars des élèves de son école). La chute voit une pastèque suspendue dans les airs se retourner lentement pour dévoiler un visage gravé de ceux qu’arborent généralement les citrouilles à Halloween. On est clairement dans le fantastique/horreur de type familial : le film désamorce régulièrement la tension et les frayeurs par une dose de dérision, d’humour, une esthétique colorée et rondouillarde... Ça ne veut pas dire pour autant que Hideyuki Hirayama ne va pas un peu secouer les jeunes spectateurs et spectatrices avant de les rassurer.
Et c’est là qu’interviennent les effets visuels et le déploiement de monstres et de créatures en tout genre. Mais pas que. En effet, l’une des meilleures scènes du film mais aussi l’une des plus angoissantes repose uniquement sur un ballon qui rebondit avec une régularité de métronome, et qui guide, sans un bruit, la petite Mika (Shiori Yonezawa) vers le bâtiment abandonné, puis, toujours silencieusement jusque dans les toilettes d’où elle ne sortira pas. Les dernières images la montrant, filmée en contre-plongée lever la tête vers l’objectif, et vers quelque chose de potentiellement inquiétant qu’on ne discerne pas et lui sourire, ont quelque chose d’assez glaçant. La dimension disparition d’enfant dans ce qu’elle peut avoir de réel et de terrifiant, même si ce n’est pas forcément ce qui est mis en avant dans le film, est très présente.
C’est là où Haunted School se montre pertinent. Il a quelque chose d’assez frontal, parfois d’assez malsain, mais aussi quelque part d’assez respectueux du public familial auquel il s’adresse dans la mesure où les enfants sont considérés comme des spectateurs et des spectatrices à part entière, qui peuvent être impressionnables, oui, mais qui ne sont pas forcément des débiles pour autant, qui ne vivent pas et ne souhaitent pas vivre dans une bulle.
Ce parti pris vraiment sympa favorise une créativité débridée. Au-delà de la question des disparitions d’enfants qui aura plus d’impact sur les parents, Haunted School se permet aussi beaucoup de choses sur le plan visuel. Les créatures conçues par l’illustrateur Katsuya Terada sont fabuleuses avec entre-autres un bouffe-tout rose assez iconique, une femme à la bouche fendue et un big boss arachnoïde aveugle sans ses lunettes puisque ses yeux y sont greffés. Le film va même se permettre de flirter avec le gore par l’intermédiaire d’un mannequin anatomique de salle de sciences que la malédiction du lieu va doter de vrais organes poisseux et dégoulinants qui vont se répandre allégrement sur le sol ou encore de grenouilles disséquées zombies. L’équipe chargée des effets spéciaux du reste s’en donne à cœur joie en multipliant les techniques : image par image, jeux de filtres, maquillages, décors tarabiscotés sans nuire pour autant à l’identité visuelle du film.
S’il n’est pas sans défaut, Haunted School offre un émerveillement presque constant et constitue un hommage à l’horreur de cour de recrée sincère et vraiment réussi. Le contrat est d’ailleurs si bien rempli que le film connaîtra plusieurs suites.



Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...


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Thème > N’importe quoi

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