Hard Rock Zombies
Il est de retourJe le reverrais avec plaisir | |
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5
regards incrédules
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Des choses gentilles à dire sur ce film
Ça commence gentiment. Bon, on a quand-même une image bien moche et une séquence d’ouverture qui fait lever un sourcil lorsqu’une blondinette se désape devant les types qui l’ont prise en stop pour aller piquer une tête dans un lac tandis qu’apparaît sur l’autre rive un photographe amateur flanqué de deux nains, l’un équipé d’un cache-œil, l’autre d’un maquillage qui préfigure les atrocités de The Garbage Pail Kids Movie... Mais voilà, après, on suit un groupe de pas si hard rock en tournée : séquence post concert top ouf avec des groupies et tout et tout ; voyage en van ; hostilité des réacs de la bourgade qui accueille leur nouveau concert (la drogue, le cul, Satan, toussa-toussa) ; passage joyeux sur fond de chanson hard gnangnan qui montre les membres du groupe faire n’imp’, rendant de jeunes (pour la plupart) gens heureux sur leur passage... et donnant aux représentants de l’autorité une furieuse envie de mâchonner des cure-dents. C’est à la fois drôle et pénible, péniblement drôle et drôlement pénible. Et surtout un peu longuet.
Au cours de cette longue première partie, on peut quand-même suivre le leader du groupe et héros du film travailler sur sa prochaine chanson, basée, apprend-il à sa bande de comparses moumoute, sur les paroles en latin récupérées dans un vieux livre du Moyen Âge sensées réveiller les morts. Et, incroyable, ça marche, le réalisateur nous le prouve très subtilement par l’entremise du moustique qui, bien qu’écrasé, harcèle encore et encore le chauffeur du van. Autant dire que ça resservira.
Car oui, le groupe se fait décimer (jeu très très très approximatif des acteurs quand leurs personnages luttent pour leur survie en prime) par la chouette petite familles de dégénérés (un amalgame de celles de the Munsters, pour le côté dépareillé et celles de Spider baby et Massacre à la tronçonneuse pour le côté tordu...) qui l’héberge, avant de revenir à la vie grâce à un enregistrement de la chanson.
Et, c’est entre le massacre et la résurrection que le film prend une tournure inattendue, au moment précis où le papy de la famille enlève son visage (!) pour dévoiler sa réelle identité : Adolf Hitler (!) ; la mamie loup-garou (!) se trouve être Eva Braun (!). Dès cet instant, le film démarre pour ne jamais vraiment s’arrêter sur une trame relativement simple : une contamination zombie. Mais une contamination zombie qui voit défiler : un planisphère avec des loupiotes qui clignotent disposées en forme de croix gammées (!) ; une chambre à gaz personnelle (!) présentée sur le ton de la comédie (!) ; un nain nazi zombie à cache-œil (!) qui fait du stop (!) après que sa victime aux jambes plus longues (!) lui ait échappé et qui finira par essayer, à califourchon sur son dos, de grignoter une vache encore vivante (!) (la victime susnommée bien décidée à poursuivre son idylle avec son petit ami réduit, après sa rencontre avec le nain, à une tête (!)) ; des villageois qui essaient d’échapper aux zombies en se camouflant derrière des pancartes de têtes de célébrités parce que, c’est bien connu, les zombies n’aiment pas les têtes (oui, oui) (!) ; le tout pendant que le second nain de la famille se mange lui même (!) en se saupoudrant de sucre morceau après morceau (!)... ce dernier délire ponctuant toute la dernière partie du film parce que pourquoi pas. Et tout ça jusqu’à un final délirant dans la chambre à gaz (!) précédemment évoquée où plane sans cesse l’ombre du caméraman.
À noter, dans ce fatras pour le moins jouissif, qu’un des personnages non encore contaminés se fait passer pour un zombie pour mieux sauver sa peau, 20 ans avant Shawn of the dead.
Les mauvaises langues diront que Krishna Shah est un piètre réalisateur, peut-être, mais rares sont ceux qui peuvent surprendre et tenir en haleine leurs spectateurs à ce point.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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