Evil of Dracula
Dracula vit toujours au JaponTitre original (ou alternatif) : 血を吸う薔薇 ; Bloodsucking Rose
Des choses gentilles à dire sur ce film
Quelque part dans une région reculée du Japon, le jeune professeur Shiraki (Toshio Kurosawa) vient de prendre ses fonctions dans une école pour filles dirigée par un énigmatique personnage (Shin Kishida) qui, par respect pour une vieille coutume locale, conserve le corps de son épouse décédée dans la cave de l’établissement... Pas de quoi rassurer le nouveau venu qui se met rapidement à voir ses élèves disparaître et les morts marcher...
Après Legacy of Dracula et Le Lac de Dracula, Michio Yamamoto poursuit son incursion dans l’univers de Bram Stocker et s’inscrit dans le prolongement de la figure traditionnelle du vampire popularisée depuis une bonne quinzaine d’années par la Hammer. La référence à l’horreur gothique du cinéma britannique est bien là en particulier dans les décors, soignés au maximum. Plus largement, le film repose sur cette culture européenne idéalisée au Japon, représentée autant dans les citations de Baudelaire que dans l’architecture du pensionnat.
Yamamoto n’occulte pas pour autant une certaine identité japonaise que ce soit dans les décors naturels et leurs herbes hautes, ou dans le déplacement des personnages féminins, notamment, ce qui lui donne à l’ensemble une saveur particulière. D’autant que si Evil of Dracula s’inscrit bien dans la lignée des titres de la Hammer, il s’en détache tout autant dans ses accents giallesques et une forme d’érotisme vampirique assez marquée.
De la même manière que la Hammer a pu le faire avec les deux films d’Alan Gibson, Yamamoto ancre son récit dans une époque contemporaine. À ce titre, l’absence de reflet qui trahit la condition d’un vampire prend ici la forme d’une superbe séquence de développement de photos dans une chambre noire... l’image du vampire n’apparaissant pas au final sur les clichés.
Magnifique en terme de réalisation, Evil of Dracula relève du mélange d’influences et d’esthétiques qui fonctionne diablement bien jusque dans l’emploi d’une musique jazzy d’époque qui, finalement loin de rebuter, ajoute une petite louche d’étrangeté supplémentaire au film.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.