De père en flic
Mon père, ce taliban
Des choses gentilles à dire sur ce film
De père en flic a tout ce qui fait une comédie efficace, au point d’être reprise ailleurs, en France notamment... Mais, à la différence de Starbuck, aussi réapproprié en France, De père en flic est somme toute très classique et très facile : deux flics qui se détestent, un père et son fils, infiltrent un séminaire de thérapie père/fils dans les bois pour tirer les vers du nez de l’avocat d’un groupe de malfaiteurs venu tenter de réparer sa relation avec son fils. C’est cousu de fil blanc et sans grosse surprise, mais au moins, y a un scénario (fin mais scénario quand-même) avec des enjeux, une progression, avec des dialogues (« Capote pas. C’est comme si t’allais chercher une pinte de lait au dépanneur. Sauf qu’à la place d’être une pinte de lait, c’est un motard criminalisé assoiffé de sang » ; « Toute ma vie, j’ai eu peur d’être comme un référendum qui passe jamais »...) et des gags qui fonctionnent... au début.
Le problème du réalisateur/scénariste Émile Gaudreault et de son co-scénariste Ian Lauzon, c’est quelque part de trop en faire... À l’image de la promesse faite par Marc (Louis-José Houde) à la femme de son partenaire retenu en otage par une bande de motards : "Je vais te le ramener, mort ou vif". Et de voir Marc se rattraper de sa bourde encore, et encore, et encore, neutralise un peu l’effet d’un gag à la base plutôt réussi. Et tout est un peu comme ça, un peu en redites, un peu en appuis non nécessaires et c’est dommage (bon, sinon y a un fils qui tète son père lors du séminaire et c’est plutôt perturgolo).
Restent des personnages assez attachants, plutôt bien interprétés et une touche québecoise quand même rafraichissante genre un "En français ça donne quoi ?" appelant une réponse en québecois des plus hardcore ou des délires à base de pintes de lait.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 37 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Personnage > Agissement
À noter dès qu’un personnage tombe de haut en criant.
Un rappel qui repose généralement sur l’humiliation ou la violence.
Arme à feu, couteau, véhicule... Et glou et glou et glou !
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
La dernière image du film, souvent une image de joie ou de victoire, est gelée, soit pour quelques secondes, soit pour tout le générique de fin.
À titre d’exemple : deux personnages se saluent à distance avec respect, et reconnaissent en l’autre un·e égal·e ; un autre peut exprimer sa gratitude, ou, quand l’heure est grave indiquer avec dignité : « t’inquiète je serai prudent. »
La vie est bien foutue.
Pour des transitions stylés.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Réalisation > Surprise !
- une musique stridente accompagne l’arrivée dans le champ d’une main qui se pose sur l’épaule du personnage que l’on suit, mais ce n’était que la main d’un ami.
- un discours d’un officiel mécontent laisse croire à une sanction terrible pour un personnage, jusqu’à l’annonce d’une remise de médaille annoncée avec un grand sourire.
Exemples :
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Avec tout ce qu’on peut en attendre formellement : plan d’ensemble depuis l’extérieur de la cabine ou baignoire, plan rapproché de profil du personnage qui redresse légèrement la tête dans un soupir de soulagement tandis que le jet d’eau lui frappe le torse, plan de face le montrant incliner sa tête d’un côté et de l’autre les yeux fermés...
Suivant le contexte peut être filmé par le prisme Vue subjective.
Moment de calme qui peut être interrompu.
Scénario > Ficelle scénaristique
Avec effets faciles, bouche bée filmée au ralenti, dénouage de cheveux filmé au ralenti, regard insistant, baisse d’attention, voire effets de scintillement, etc.
Du type « Tu te souviens y a dix ans quand on t’a dit que XXX eh bien, c’est moi qui XXX. En bref j’ai sauté ta femme, buté ton hamster et vice et versa... »
Le genre de séquence qui au choix est génératrice de tension, peut lancer le spectateur sur une fausse piste, ou est porteuse de charge comique.
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
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les
37 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
-
? | Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! »
- Fuite | Tombe pendant une fuite à pied
- Stylé | Poignée de mains ridicule
Personnage > Caractéristique
-
Blues | Est désolé·e d’apprendre la mort d’une personne
- Interprétation | En fait des caisses
-
Super pouvoir | Au Vietnam, elle/il était le meilleur
- Super pouvoir | Enfant plus responsable que ses parents
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage secondaire
Réalisation
-
Démarre sur les chapeaux de roues
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Fin | Tout est bien qui finit bien
-
Grammaire | Ralenti lors d’une chute (ou d’un saut)
- Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite
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Mise en scène | Hochement de tête solennel
-
Plan | Inserts d’images de caméscope/smartphone/d’écrans de télé/vidéosurveillance
- Vision subjective | Viseur de fusil à lunette
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Woosh | Mise en scène
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
- Bruit générique | Chouette ou hibou
- Effet | Gazouillis d’oiseau après un choc sur la tête
- Effet | Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc.
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
- Cérémonie d’enterrement / de funérailles (-> corriger les films : cimetière)
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Séance d’entraînement au stand de tir
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
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Confession blessante
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Tension | Course contre la montre
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Trahi·e par : un éternuement, une sonnerie de téléphone, un objet qui tombe, etc.