Conversation secrète
Monde cruelTitre original (ou alternatif) : The conversation
Des choses gentilles à dire sur ce film
The conversation est une nouvelle preuve de ma préférence pour des histoires simples et bien racontées plutôt que pour des écheveaux narratifs bourrés d’adrénaline et à la cohérence douteuse.
The conversation a réussi à me captiver dès les premières minutes en mettant mon imagination en alerte : qui sont tous ces gens ? pourquoi cette promenade anodine entre deux personnes semble-t-elle si importante au point de mobiliser plusieurs personnes les espionnant ainsi de manière rigoureuse ? Va-t-on assister à leur assassinat ?
Très vite naturellement, je pense à une histoire d’espions russes surveillés par le FBI.
Et puis ce Harry, cet homme très réservé, voire asocial, qui est-il vraiment au juste, car quelques détails remettent peut-être en cause l’idée du FBI ?
Le film avance, lentement, et se dévoile. Petit à petit, patiemment, il m’a mené par le museau, la tension montant inexorablement, des scènes fascinantes viennent me percuter, déjouant mes pronostics et se jouant des clichés qui me farcissent la tête et me pousse à mal calibrer cette œuvre.
The conversation ne cause pas d’espionnage, ne fait pas la part belle à l’action. The conversation parle d’un type doué dans son domaine, un type ordinaire, droit dans son honneur et dans ses bottes, dont la vie tourne principalement autour de son activité professionnelle. Ou plutôt sur un aspect précis de celle-ci : l’aspect d’ingénierie technique et la nécessité du travail bien fait.
Harry n’a que faire de la célébrité, de l’argent, ou de la politique : réussir une opération délicate en mettant son génie à contribution semble être un épanouissement suffisant. Et puisqu’il faut bien gagner sa croûte, et payer le développements de toutes les nouvelles idées en germe pour améliorer son matériel, Harry monnaie son savoir-faire comme il peut, au risque d’être confronté à des dilemmes moraux quand les finalités de ses activités se révèlent lourdes de conséquences ; tourments qu’il tente pourtant de mettre farouchement à distance, quitte à perdre l’affection de la seule personne capable de lui en donner.
Harry, ou un innocent qui s’est collé des œillères pour survivre dans un monde inadapté à ses besoins.
Coups de chapeau :
- sans conteste à la prestation de Gene Hackman ;
- au tout jeune Harrison Ford (jouant Martin Stett) glaçant en menace tranquille. Harrison Ford qui relie The conversation à Star wars comme m’y ont fait penser certains sons ressemblant à ceux des droïds sondes (qui se retrouvaient d’ailleurs dans un autre film de cette époque, Vampyros lesbos, de 1973 : un attrait pour ces premiers sons électroniques ?) ;
- à certaines scènes hyper efficaces émotionnellement (ouais, bon, c’est pas Dany Boon à la réalisation, hein, c’est le p’tit Coppola, aussi, hein) ;
- et également à la sublime musique de David Shire, petites mélodies au piano elles aussi toutes simples et qui servent à merveille le film.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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Je n’ai pas du tout aimé. 2 heures de vide pour arriver à un résultat médiocre et bâclé à mon goût. Perso, je me suis ennuyé du début à la fin malgré le jeune casting d’acteurs connus. C’est long, c’est chiant, c’est inintéressant.
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