Comment je suis devenue une jeune femme influente
Hey ! Morrigan est ici ! Morrigan est parmi nous ! Morrigan est là !Titre original (ou alternatif) : How to Build a Girl
Des choses gentilles à dire sur ce film
Récit initiatique tiré d’un roman semi-autobiographique de la chroniqueuse Caitlin Moran, How to Build a Girl est tout à la fois pêchu et prévisible, pertinent et pénible. Un peu à l’image du personnage mis en scène, Johanna Morrigan (Beanie Feldstein), aussi touchante que soulante dans sa quête d’épanouissement et de reconnaissance. Posée comme naturelle, spontanée et un peu benête, Johanna va flirter avec le côté obscur pour faire sa place dans le monde coolos des critiques rock. Si le postulat selon lequel la méchanceté est plus sexy que le talent (en littérature et en règle générale) et qu’être un salaud sans empathie ouvre plus de portes et en plus grand reste pertinent, la manière de le montrer est, elle, facile et le personnage de Johanna (aussi bien gentille Johanna que méchante Johanna) est hypercaricatural.
Là où les raccourcis et les facilités de ce genre posent problème, c’est que tout en dénonçant la superficialité, How to Build a Girl semble quand même s’enfoncer dans un certain moule (en terme d’effets et d’artifices, de réalisation, de propos)... un peu comme quand une pub pour le parfum te dit d’être unique, différent, d’être toi-même, mais d’avoir un beau visage, des vêtements stylés, d’avoir une aura et une villa. En somme : l’apparence et le statut social, c’est wachement important.
Après c’est plein de trucs sympas quand-même : il y a un optimisme pas désagréable ; les relations entre Johanna et John (Alfie Allen) ou Johanna et son frère (Laurie Kynaston) sont plutôt bien construites ; Paddy Considine dans le rôle du père de famille loser/rêveur traditionnel ajoute une dose de cœur et de liant à l’ensemble ; le recours aux portraits de personnages illustres placardées au mur de sa chambre, amis imaginaires et confidents sur lesquels elle projette ses dilemmes et ses réflexions, même s’il n’est pas inédit, fonctionne assez bien (bien mieux que les bribes de voix-off oscillant du démonstratif au sentencieux qui peuvent ponctuer le film).
Voilà, malgré un côté qui pète plus haut que son cul, How to Build a Girl est un film assez sympa à voir une fois au chalet.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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