Class of 1999
Cyberdine Systems, partenaire officiel de l’éducation nationaleDes choses gentilles à dire sur ce film
Mais que s’est-il passé entre 1982 et 1989 ?! Eh bien il s’est passé Terminator que Mark L. Lester a passé à la moulinette dans toute la dernière partie de ce second volet de Class of... mais pas que.
Dans le 1999 de la ligne temporelle de Class of..., les autorités ont fini par trouver le remède au cancer de la société que constituent les jeunes loubards aux goûts vestimentaires douteux. Présentés aux autorités par leur créateur, le docteur Bob Forrest (Stacy Keach avec un look totalement improbable, cheveux blancs coiffés en semi-brosse assortis d’une tentative de mulet et lentilles couleur cataracte), trois androïdes vont faire leur entrée au sein de l’éducation nationale. Rodés aux sciences, aux sciences humaines... et aux techniques de combat, ils intègrent sous les traits de John P. Ryan, Patrick Kilpatrick et Pam Grier la Kennedy High School de Seattle où ils commencent à distribuer les F- et les fessées. Prototypes mis au point à des fins militaires, les robots finissent tout naturellement par disjoncter et se mettre à trucider du petit sauvageon.
D’un certain point de vue, les choses peuvent paraître cohérentes : 1984, le laxisme des adultes a, selon Mark L Lester, donné naissance à une génération de punks qui ne respectent rien ; 1999, les agissements de cette génération ont entraîné des mesures disproportionnées du côté des autorités. Sur le fond, c’est à discuter, sur la forme c’est n’importe quoi, mais on ne peut pas retirer à Mark L Lester une certaine forme de logique dans le développement de son univers. C’est ainsi que, à l’inverse de Class of 1984, Mark L Lester adopte ici le point de vue des jeunes par l’intermédiaire de Cody Culp (Bradley Gregg), rangé des bagnoles après un passage en taule (parce que faut pas déconner non plus), et de Christie Langford (Traci Lind), la fille du proviseur (Malcolm McDowell)...
Premier problème et non des moindres, les profs qui, droits comme des i dans leur vieille bagnole, patrouillent la ville en quête de gamins à décalquer ou de guerres des gangs à faire éclater remportent davantage l’adhésion que lesdits gamins, justement, caricaturaux et pénibles au possible. Pour le reste, la structure est la même : deux-tiers d’escalade, un tiers de défouloir à ceci près que le premier film avait ce qu’il fallait pour tenir en haleine et permettre d’en accepter les limites... Par un étrange jeu de vases communicants, ce que perd en dynamique ce deuxième film, il le gagne en nanardise en particulier le final, mauvais décalque de Terminator, qui vaut son pesant de grosses berlines.
À voir d’un œil rigolard.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 31 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Bonus
Personnage > Agissement
On lui avait dit, pourtant ! Mais cette fichue tête de mule n’écoute jamais... et tant mieux pour les spectateurs et spectatrices.
« Avait pourtant été prévenu » touche autant à la narration qu’à la caractérisation du personnage.
Dans le premier cas, il permet de développer le récit sur le principe action/réaction, cause/conséquence. On se rapproche de l’ingrédient Introduction forcée d’un élément dont on sait d’avance qu’il servira plus tard (fusil de Tchekhov)/fusil de Tchekhov : en tant que spectateur, on aurait été déçu·e que le personnage ne se soit pas aventuré, par exemple, là où il ne devait pas aller.
Dans le second, ça assied ou renforce le caractère du personnage : détermination, inconscience, couilles au menton...
L’entrée peut avoir aussi une connotation morale proche du conte, avertissements de mères-grands et j’en passe.
À ne pas confondre avec une menace du type « si tu t’approche je fais ça, je te préviens ! » mise à exécution.
Même dans les situations le plus dangereuses, la coolitude du personnage est telle qu’elle/il ne peut s’empêcher de faire une blagounette.
Le héros a trouvé un truc mais ne le dit à personne et quitte le groupe précipitamment
& variantes : ébouriffe les cheveux, tire sur les joues, etc.
Parce que tuer une personne ou lui foutre une raclée n’est pas suffisant, il faut aussi se faire plaisir en lâchant une répartie cinglante, spirituelle ou humiliante.
C’était à un poil de cul près, mais ouf, on s’en est sorti.
Une valeur sûre du catalogue.
Personnage > Caractéristique
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Interprétation
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
La touche eighties.
À l’adresse du spectateur. Direct. Sans vaseline ni repas aux chandelles.
Avec des trucs qui pioupioute partout, des diagrammes et des rangées de chiffres qui défilent.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Une certaine idée du raffinement
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Ficelle scénaristique
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
Thème > N’importe quoi
Moment généralement filmé au ralenti
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
Consulter
les
31 ingrédients
de ce film
Personnage > Agissement
- Attire l’attention d’une menace à coups de pistolet (ou autre) et de « Suivez-moi »
-
Bagarre | Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte...
-
Bagarre | Brise nuque
-
Contre-intuitif | Lance une répartie comique incongrue dans un moment dramatique
-
Stylé | Balance une petite phrase avant de tuer une personne (ou après)
-
Tension | Lance un objet pour détourner l’attention
Personnage > Héros ou héroïne
- Chevalier blanc | « Ce monsieur vous embête », « Elle t’a dit de la laisser »
- Tension | Son fils, sa fille, sa femme, un·e proche est en danger, entre les mains des méchant·es
Personnage > Interprétation
Réalisation
-
Course-poursuite | Voiture qui décolle et se retourne en l’air (suite à une collision)
-
Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
-
Vision subjective | Robot
Réalisation > Accessoire et compagnie
- Il y a toujours | des papiers qui volent et du PQ enflammé quand on arrive en prison
-
N’importe quoi | Explosion injustifiée
Réalisation > Audio
-
Ambiance sonore | Aaaah, ce petit air au piano en arrière-plan sonore des scènes qui se passent au restaurant
- Bruit exagéré | « Dziiiit » multiples de robot en mouvement
-
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
- Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Scénario > Élément
Scénario > Situation
Thème > GI Joe
-
Agissement | Rire gras de commando/de bande de voyous etc.
-
Agissement | Salut militaire
-
Ordonne | « Go, go, go ! »
Thème > N’importe quoi
-
Audio | Bruit de pneus qui crissent sur le sable
-
Carton-pâte | Élégamment propulsé·e par le souffle d’une explosion très proche
-
Non-suspension d’incrédulité | Lycéen·nes incarné·es par des acteurs ou actrices de plus de 25 ans
Thème > Testostérone
Ce film ne contient aucune mort
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