Bullet train
Bullet pain
Des choses à dire sur ce film
Bullet train... Hum... Bullet train, euh.
Bullet train.
Objectivement, je pense ne pas être en capacité d’apprécier ce film : un Guy Ritchie par-ci, un Ocean’s twenty-two par-là, OK.
Allez savoir, j’ai peut-être dépassé la dose, tout simplement, Je ne sais pas. Trop de Kingsman tue-t-il le film d’action décontracté ?
Mais peut-être pas.
Mon problème avec Bullet train réside principalement dans l’ennui éprouvé au visionnage ; oui, c’est plutôt bien joué et techniquement ça va. Mais autant dans la plupart des Tarantino les dialogues décalés servent la tension, autant ils ne sont jamais ici au service de la narration. Certains gags sont pourtant assez marrants (les lunettes Momonga ?) : j’ai donc suivi les aventures de Ladybug (Brad Pitt) sans entrain, les enjeux étant sabotés par le côté farce du film, qui n’est même pas assumée jusqu’au bout. Les protagonistes sont toustes blasé·es, vivant les situations les extraordinaires de manière ordinaire (quoique Kimura rompt quelque peu avec cette règle) : difficile dans ces conditions de s’identifier et de participer un temps soit peu à leurs péripéties.
Non et puis ces fiches d’identité de personnages, punaisées à l’écran à grand renfort de titrage stylé, c’est plus possible, non ? Comme d’ailleurs tout le reste de ces effets auto-proclamés cooooools, ras le pompon ! La palme revient à la bouteille d’eau qui a droit à sa fiche d’identité ET sa séquence : ça ne sert à rien évidemment et ça se croit malin. Là, j’ai vraiment eu envie de violence contre le réalisateur.
Et ces mini passages musicaux bourrés de rock plus ou moins FM : d’un agacement sans nom !
Plus j’y pense et plus je me dis que pas grand-chose ne fonctionne dans ce film, produit trop bien emballé qui s’auto-admire en permanence : même le train est sous-exploité !
J’exagère : la perle de ces 120 minutes est sans conteste la prestation de Channing Tatum, grâce lui soit rendue, une lumière dans la nuit.
À part ça, il y a de l’action, de la baston à coups d’extincteur, une valise de billets, des rebondissements, un grand méchant (des fonds verts moches), etc.
Bref, tout ce qui aurait pu largement suffire à mon bonheur.
Mais je comprends qu’on puisse aimer.
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Attention, parmi ces ingrédients, seuls 46 figurent dans la recette de ce film ; tous les autres ne s'y trouvent pas.
Personnage > Agissement
À noter dès qu’un personnage tombe de haut en criant.
Pleine en plus. Ces gens n’ont aucun savoir vivre.
Exemple : pris sous un déluge de feu et d’acier, le personnage planqué derrière un baril sort son paquet de clopes et s’en grille une tranquilou.
Le héros a trouvé un truc mais ne le dit à personne et quitte le groupe précipitamment
Que le personnage soit abandonné par les gens qui partent sans lui ou qu’il cherche à les rattraper, il se retrouve à leur courir après, en vain (ou pas).
... cartons, cagettes, renverse un étal de marché, une charrette de fruits, des boîtes à lettres, etc.
Plus stylé, tu meurs ; sans compter que ça donne vachement de crédit à ce qu’on dit : si on enlève ses lunettes de soleil, c’est forcément qu’on va dire des trucs importants.
Bonus de 5 pts si un des hommes au cœur de cette rivalité croise les bras de frustration/colère/mécontentement.
Plusieurs raisons peuvent pousser un personnage à jouer l’ivrogne, mais on notera en général la volonté de passer inaperçu·e, car à un habile subterfuge consistant en un mélange à parts égales de vêtements imbibés de whisky, de chemise débraillée, de cheveux en bataille et d’haleine fortement alcoolisée.
Et par extension, tous les usages quotidiens rendus possibles par un miroir.
& variantes : une vidéo de famille.
Peut lui parler.
Un ’ro minet...
Effet garanti sur les passant·es qui baguenaudaient.
Personnage > Caractéristique
Ben oui, que voulez-vous, elle/il est comme ça, quand elle/il a une idée dans le ciboulot, faut qu’elle/il aille au bout, quel que soit le danger. On ne se refait pas.
& variantes : son mari, son fils, sa mère, etc.
Personnage > Citation
Personnage > Héros ou héroïne
Personnage > Méchant·e
Personnage secondaire
Réalisation
Voire zoom arrière qui emmène le spectateur jusque dans l’espace.
Où on apprend qu’une telle a été condamnée, que celui-ci est devenu écrivain renommé ou juge fédéral et que celui-là a ouvert un bar à putes.
ou « X mois/années plus tard/plus tôt »
Réutilisation plus ou moins adroite.
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
Comme une épée tirée d’un fourreau en cuir ; et par extension, tout bruit métallique absolument impossible.
Réalisation > Surprise !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Contexte spatio-temporel
Scénario > Dialogue
Quand on a la chance de recevoir une leçon de vie comme celle-là, on en profite, parce qu’elle va nous changer à tout jamais.
Scénario > Ficelle scénaristique
« Toi, ici ? »... Quand on tombe sur une vieille connaissance à l’autre bout de la galaxie
Scénario > Situation
Thème > N’importe quoi
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Thème > Testostérone
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46 ingrédients repérés par l'équipe dans ce film (pour un film qui a coûté 90000000 $)
Personnage > Agissement
-
? | Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! »
-
? | Pique une crise de nerf
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Bagarre | Fracasse une bouteille sur le crâne d’un type
-
Bagarre | Coup dans les couilles (ouch !)
-
Contre-intuitif | Agit de manière ordinaire dans une situation extraordinaire
-
Enlève ses lunettes | avant de parler
-
Se regarde dans un miroir | Maquillage, nœud de cravate, etc.
-
Stylé | Demande un truc en claquant des doigts
- Stylé | Joue avec un couteau papillon
-
Tension | La chute dans le vide se termine pile sur le toit d’une voiture
Personnage > Caractéristique
Personnage > Héros ou héroïne
-
? | Au chevet d’un·e proche
- Fibre héroïque | Garde son sang-froid en toutes circonstances
- Son fils, sa fille, sa femme, un·e proche est en danger, entre les mains des méchant·es
-
Super pouvoir | Simple blessure au front / au bras...
Personnage > Méchant·e
-
Mort | Le chef des méchants (ou le traître) meurt toujours le dernier
- Mort | Mort particulièrement horrible du/de la méchant·e
Réalisation
-
? | Caméo
-
Fin | Plan grue/hélico qui s’éloigne en montant
- Grammaire | Passage musical
-
Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc.
- Habillage | Placement de produits
- Pile-poil | Le jour se lève à la fin du film
- Plongée | Zoom arrière depuis le visage d’un personnage submergé par une menace
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Stylé | Présentation de personnages à coups d’incrustations et d’arrêts sur image
Réalisation > Accessoire et compagnie
Réalisation > Audio
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Bruit exagéré | Bruit métallique injustifié
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Bruit exagéré | Les épées/cannes/flèches/lances font woosh/cling
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Tension | Bruit de battements de cœur
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Woosh | mouvement / acrobaties
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Scénario > Dialogue
- Début d’une phrase énoncée par un personnage et terminée par un autre
-
Philosophie ou psychologie de comptoir
Scénario > Ficelle scénaristique
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Introduction forcée d’un élément dont on sait d’avance qu’il servira plus tard
-
L’univers est petit
-
La chatte à Maurice (ou anti-chatte à Mireille)
-
La chatte à Mireille
- Retour d’un personnage qu’on croyait mort
Scénario > Situation
Thème > N’importe quoi
-
Non-suspension d’incrédulité | Ça a l’air d’être tellement simple à faire !
- Scientifiquement non prouvé | Physique des matériaux soumise à rude épreuve