Boxing Helena
Sherylin la chenilleDes choses gentilles à dire sur ce film
Clairement, Boxing Helena, c’est pas très très bon. Il y avait de l’idée pourtant, beaucoup même : un côté conte cruel, une réflexion autour de l’amour, dans ce qu’il peut avoir de plus déviant, la relation au corps, des statuts dominant/dominés brouillés... Niveau réalisation, c’est plus compliqué. Les moments vaporeux sensés accentuer peut-être l’ambiance onirique et malsaine du récit tiennent du téléfilm diffusé sur M6 l’après-midi, les moments sensuels, du téléfilm diffusé sur M6 la nuit. Ça fait que, malgré un certain potentiel, objectivement, Boxing Helena, c’est pas très très bon...
Après, c’est aussi ce qui fait son charme : voir Nick Cavanaugh (Julian Sands), meurtri, fuir au ralenti la tête assaillie de visions érotico tartes de Helena (Sherilyn Fenn) s’envoyer en l’air avec Ray (Bill Paxton) et a priori un ventilateur situé hors champ ; voir Nick assister impuissant à l’accident d’Hélena ; ou encore Ray piteusement caché derrière un buisson ; ça n’a pas de prix. Si vous ajoutez à cela une VF aux oignons et une bande originale dans son jus, eh bien l’amateur de cinéma déviant, il devient fou.
Arf... Ce film n'est pas assez riche en ingrédients pour jouer dans de bonnes conditions avec une grille de 36 cases...
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Thématique originale que celle du boxing et de la femme tronc qui aurait pu donner lieu à un film ovni intéressant si ce n’est une mise en scène maladroite, voir lourdement grotesque à certains passages. Des longueurs dans la première moitié qui peuvent décourager et une bande son assez déplorable voir caricaturale. Le jeu d’acteur est passable, plus souvent agaçant la majeure partie du temps que réellement touchant. A voir pour le plaisir de redécouvrir Sherilyn Fenn à l’écran qui excelle toujours dans le rôle de femme fatale prédatrice.
»« D'aucuns pensent que nous avons ici un film culte... Boxing Helena l'est sans aucun doute grâce à une mise en scène qui dépeint des ambiguités avec talent. Le film est tel un exercice de style où chaque plan voit suinter un érotisme suggéré, des névroses camouflées... Sherilynn Fenn trouvait là son plus beau rôle et Jennifer Lynch de montrer alors une maîtrise criante. Du cinéma singulier mais du bon cinéma. 5/5 »
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